DOMINIQUE MAGLOIRE – Madiba le musical

Lorsque Dominique Magloire nous présente la comédie musicale « Madiba », une fresque sur la vie de Nelson Mandela, on sent une énergie communicative qui lui vient de loin. La chanteuse est notamment appréciée du grand public pour sa participation en demi-finale à l’émission The Voice, mais ce serait mal connaître le reste de sa carrière qui conjugue de grandes performances vocales à une frénésie de scène qui dure depuis 1992.

Comment s’emparer du sujet de Nelson Mandela aujourd’hui ?

La comédie musicale traite de cet homme qui a marqué son époque, de sa force et de son combat. C’est aussi l’histoire d’une famille qui décide de suivre ce grand homme. Mandela n’est pas mis sur un piédestal, mais il est vu comme un homme qui a donné à des gens ordinaires le courage de combattre. Nous avons repris la pièce deux fois l’année dernière et nous préparons actuellement des dates au Grand Rex et pourquoi pas, une tournée en France.

Quelques mots sur le rôle de Winnie Mandela, que vous campez sur scène ?

Winnie Mandela est donc sa femme, son soutien, sa compagne de guerre. Elle est décédée en 2018, mais elle n’a pas toujours la place qu’elle mérite dans l’Histoire. Elle l’a soutenu et attendu durant les années de prison, alors qu’elle aurait pu fuir. Winnie Mandela a lutté pour l’idée que les noirs en Afrique du Sud ont leur place dans la société.

Parlons maintenant des chansons du spectacle.

Ce sont des chansons écrites pour le spectacle par Jean-Pierre Hadida. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à des rythmes africains exclusivement. La plupart des chanteurs et danseurs ont un répertoire très varié qui donne aux chansons du spectacle une large palette de couleurs. En matière de danse, nous avons des influences plus contemporaines.

Y a-t-il un message particulier que les spectateurs comprennent en voyant le spectacle ?

J’ai toujours envie de changer de monde et j’ai mis toute mon énergie dans cette pièce. Je pense qu’elle est intéressante au regard de la situation actuelle : elle met en exergue le fait que n’importe qui peut se battre pour ses idées. Avec l’effet papillon, nous avons l’impression que nos actes ne servent à rien, alors qu’en réalité le moindre petit pas en avant peut avoir nombre de conséquences positives !

En tant que chanteuse prolifique et polyvalente, pouvez-vous nous parler des moments forts de votre carrière ?

J’ai commencé ce métier en 1992 et chaque rôle laisse une trace. Dans mon souvenir, je n’ai jamais joué de rôle m’ayant déplu : tous les personnages que j’ai incarnés m’ont nourrie. Dans ma carrière de chanteuse, j’ai adoré travailler sur l’album de reprises de Billie Holiday, Travelling Light with Billie avec le quartet de Michel Pastre. Nous enregistrions deux prises de la chanson et nous gardions la meilleure, comme à l’époque !

Par Vincent Touveneau

LE GRAND REX, les 18 et 19 mai