« À cause des garçons »

« À cause des garçons »

est de retour à
la Comédie Bastille !

Cette comédie hilarante, mise en scène par Christophe Segura, réunit quatre actrices au talent immense : Emmanuelle Bodin, Mounya De La Villardière, Juliette Marcelat et Rosy Pollastro. On a rencontré les quatre pour parler de la pièce, des hommes et de leur vision du théâtre.

Parlez-nous de la pièce. Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet ?

Emmanuelle Bodin : À cause des garçons est une comédie enlevée, drôle et émouvante. La pièce s’ouvre sur un moment très charnière de la vie de Valentine : elle s’est faite plaquer le jour de son mariage, et ses deux amies Elsa et Elodie font tout pour la soutenir et la réconforter.
Rosy Pollastro : Ce qui m’a plu dans le projet c’est de jouer cette jeune mariée fleur bleue, un peu folle et dépassée par la situation car je ne joue pas souvent ce genre de rôle. c’est aussi retrouver le rythme de la comédie, qui est vif, énergique et intense !
Juliette Marcelat : À la première lecture, je me suis dit qu’il y avait moyen de se marrer ! Elodie, mon personnage, a de bonnes vannes et il y a une petite palette d’émotions sympas à jouer !

le metteur en scène, Christophe Segura, est un homme. Est-ce que cela change quelque chose ?

Rosy Pollastro : Que le metteur en scène soit un homme ça ne change absolument rien pour moi ! D’autant qu’Aline Gaillot, son assistante et lui, sont très à l’écoute de nos propositions.
Emmanuelle Bodin : Christophe est un homme féministe et particulièrement attentionné. Le féminin a une grande importance pour lui. Cela se ressent dans son entourage professionnel : à la mise en scène il est assisté par la talentueuse Aline Gaillot et à l’administration du théâtre par Marie-France Bouchard et Delphine Serano. Que des femmes donc !
Mounya De La Villardière : Christophe Segura est une personne qui a une belle vision de la femme et un profond respect pour elle, il ne va pas à la facilité en tombant dans des clichés de jeux, sa mise en scène est valorisante

Vous êtes très complices sur scène. Comment la relation entre vous s’est-elle tissée ?

Juliette Marcelat : La complicité s’est faite dès la première lecture : nous ne nous connaissions pas du tout mais la magie a vite opéré et le reste s’est fait au jour le jour, sur scène et dans la vie.
Emmanuelle Bodin : Une bienveillance mutuelle s’est tout de suite tissée, je suis la plus âgée et je me sens un peu grande sœur. L’amitié entre filles de façon générale m’attire. puisqu’il n’y a pas de rapport de séduction, je me livre plus facilement, je me sens plus rapidement « moi-même ».
Rosy Pollastro : pour ma part, je ne connaissais pas du tout mes partenaires avant la première répétition. Mais la synergie s’est mise en place assez rapidement et je pense que, ce qui a aidé, c’est toutes nos conversations à chaque pause. On se découvre, on parle de vraiment tout, on se conseille…

Partagez-vous la même vision du couple que votre personnage ?

Mounya De La Villardière : Oh non… sinon ça ferait bien longtemps que je ne serais plus en couple. Cela dit j’aime beaucoup jouer cette femme libérée qui assume tout, c’est rafraîchissant !
Rosy Pollastro : Disons que nous avons en commun, une certaine vivacité, un goût pour le romantisme, même si je suis un peu plus décalée qu’elle. Je la rejoins aussi sur le fait que parfois faire preuve de résilience ce n’est pas faire preuve de naïveté. et surtout, elle comme moi, on ne perd pas de vue nos rêves.
Emmanelle Bodin : Elodie est lesbienne, elle est très pragmatique, carrée, ironique, un peu terre à terre et elle ne se raconte pas d’histoire sur les relations amoureuses. Je pars toujours de moi pour créer un personnage, j’ai moi-même une part de masculinité très assumée mais je n’ai pas voulu en faire une caricature… Elodie a aussi sa part de féminité !

Selon vous, quelle est l’émotion la plus dure à jouer au théâtre ?

Juliette Marcelat : Je pense qu’il n’y en a pas qu’une et qu’elle est propre à chaque comédienne. pour moi, ce sont toutes celles que je n’ai pas encore pu jouer, mais je ne demande qu’à apprendre !
Emmanuelle Bodin : Lorsque j’interprète un personnage, j’essaie surtout de m’intégrer dans une histoire commune, de le faire évoluer dans une arche en rapport avec les autres, de ressentir ses difficultés, ses besoins. La difficulté au théâtre pourrait surtout venir de la fréquence… Surtout quand on dépasse les 200 représentations !

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Par Lola Boudreaux