Didier Caron

Auteur d’« Un Cadeau particulier »
Quand un cadeau d’anniversaire anéantit votre soirée… ainsi pourrait-on résumer la nouvelle comédie de Didier Caron qui se joue au Funambule jusqu’à janvier. A cette occasion, l’auteur et ancien directeur du théâtre Michel accepte de revenir sur ses débuts dans le théâtre, son expérience de l’écriture et ses projets à venir.
le théâtre s’est imposé à vous d’une manière assez étonnante… racontez-nous !
avant de rentrer dans l’univers de théâtre, j’ai été joueur de football de haut niveau, puis employé dans une banque. Le destin m’a rattrapé dans ma vingtaine, et je me suis lancé dans la comédie. Dans le fond je savais depuis toujours que ma vie professionnelle relèverait de la passion, je ne savais simplement pas laquelle exactement. Une chose est sûre, j’aimais profondément l’humour du mot quand j’étais enfant : je voulais d’ailleurs devenir dialoguiste ou parolier, sans savoir vraiment ce que cela signifiait (rires) !
À Un Cadeau particulier précèdent une quinzaine d’autres pièces, comment naissent vos écritures ?
Tout part systématiquement d’un pitch qui m’interpelle ou qui m’amuse. Je mets ensuite cette idée à l’épreuve de mon entourage : j’évoque sobrement le sujet dans un dîner ou au détour d’une conversation. Si les réactions sont
globalement enthousiastes, je peux me lancer dans l’écriture ! Je m’attèle donc dans un premier temps à la structure narrative, avant d’y apposer les dialogues.
Racontez nous la génèse d’Un Cadeau particulier…
L’idée a dû venir d’une boutade qui a fait rire les gens autour de moi. J’ai
rapidement écrit à Julien Héteau (codirecteur du Funambule Montmartre,
ndlr), qui a été séduit par le projet : mon personnage Eric, qui fête ses 50 ans, reçoit de son meilleur ami un cadeau plus que déroutant et qui va tout bonnement saccager la soirée ! cette pièce détonne de mes projets précédents du fait de sa structure : elle commence par la fin et s’achève sur ce qui pourrait être le début… J’y ai également ajouté des apartés, chose dont je ne suis pas coutumier.
Une salle comme celle du funambule doit particulièrement se prêter à ce climat familier…
Le plateau convient en effet parfaitement à l’ambiance de la pièce, et la salle rénovée récemment est très réussie. J’affectionne aujourd’hui davantage ces lieux moins prétentieux, comme la Contrescarpe où était joué Fausse Note. Je vois en effet les choses un peu différemment, et le plaisir me motive davantage que le retentissement en soi.
La période de confinement vous a-t-elle permis d’avancer sur vos projets ?
Cette période s’est en effet révélée particulièrement riche : j’ai été contraint
d’apprendre mon texte à l’avance pour Un Cadeau Particulier, et ai travaillé sur une ancienne pièce. Aussi et surtout, elle m’a permis de confirmer mes aspirations : j’ambitionne de reprendre la direction d’un théâtre ou la programmation culturelle d’une ville en province. si vous me passez l’expression, j’ai toujours en moi le virus de la direction (rires) !
Avez-vous une marotte en ce moment ?
Les excellentes séries Engrenages et Fauda ont accompagné mon confinement. Par ailleurs, je me passionne pour le personnage historique de Jésus et le nouveau testament : je fais beaucoup de recherches sur le sujet. J’ai d’ailleurs une nouvelle pièce en préparation Raoul et ses apôtres dans laquelle des villageois répètent la passion du Christ…
Avant de se quitter : si vous étiez un cadeau, vous seriez quoi ?
Question difficile…Très probablement un disque de Freddy Mercury !
Retrouvez toute l’actualité du théâtre le Funambule Montmartre sur : https://www.funambule-montmartre.com/
Par Sophie Geneste