LA COURSE DES GÉANTS – Interview croisée avec Anne-Sophie Picard et Jordi Le Bolloc’h
Avec la pièce « La Course des Géants », c’est bon de voir que le public a toujours la tête dans les étoiles! Après 70 représentations cet été, cette comédie vous propulse sur la planète rire et émotions. Décollage immédiat pour une interview croisée Anne-Sophie Picard et Jordi Le Bolloc’h comédiens au Théâtre des Béliers. Nous évoquons la conquête spatiale, et la bonne ambiance au sein de la troupe.
La pièce a très bien marché durant tout l’été. quelles sont vos impressions sur ce succès après des mois sans avoir pu monter sur les planches ?
Jordi le Bolloc’h : C’est tout simplement très agréable! Malgré un contexte pénible, le public est au rendez vous, fidèle, enthousiaste et heureux. Ça nous rappelle finalement qu’on est pas si non essentiels que certains l’ont dit ! On a la chance de traiter un sujet universel mais assez peu abordé, qui a le mérite d’attiser la curiosité des gens.
Anne-Sophie Picard : Le pari était un peu fou et risqué de la part de nos producteurs. Après plusieurs faux départs, on avait tellement hâte de pouvoir présenter notre travail au public. L’attente a été si éprouvante mais l’accueil si chaleureux de suite. C’est un véritable bonheur, une bouffée d’oxygène et un shot d’amour chaque soir !
Avez-vous une anecdote particulière qui témoigne de l’ambiance de la troupe ?
Jordi le Bolloc’h : On est tous très soudés ! Mon frère s’est marié le week end dernier. Toute la troupe a été solidaire pour me soutenir dans ma demande d’avoir 2 jours off afin d’y assister !
Anne-Sophie Picard : Il n’y a qu’à voir le plaisir qu’on a à jouer les prolongations, à être ensemble autour de grandes tablées après. Y’a rien qui triche dans cette équipe, c’est précieux.
Quelle est la première chose qui vous a frappé à la lecture de la pièce ?
Jordi le Bolloc’h : Ce qui m’a frappé à la lecture c’est ce besoin d’en faire partie. Bon je ne suis pas Pierre Arditi mais il
m’est déjà arrivé de jouer au théâtre mais très rarement avec un texte comme celuici. L’intelligence de Mélody Mourey (metteuse en scène) éclaboussait mes yeux à mesure que je dévorais le script. Tout y était : une histoire incroyable très bien construite, du rythme, des idées et surtout beaucoup d’esprit, de finesse et d’humour. Je pense que c’est rare, dès la lecture, d’être convaincu que la pièce va marcher.
« C’est un véritable bonheur, une bouffée d’oxygène et un shot d’amour chaque soir ! »
Anne-Sophie Picard : J’ai eu un véritable coup de coeur. J’avais l’intime conviction de tenir un petit bijou entre les mains et que ce rôle était pour moi. D’ailleurs le texte de Melody est d’une telle fluidité et intelligence que ça a été un jeu d’enfant à apprendre. Bref, tout me plaisait. Des enjeux forts, un thème qui fait rêver, un subtil mélange des genres, des dialogues savoureux, un rythme haletant. Je me suis dit que je voulais en être, et que je n’avais pas d’autre choix que de le décrocher. Et à la première lecture tous ensemble, ça s’est confirmé, l’alchimie s’est faite de suite, j’ai eu des frissons en écoutant mes camarades. Ca ne trompe pas ça.
Vous jouez Jack et Eliza Mancini, pouvezvous nous parler de vos rôles respectifs ?
Jordi le bolloc’h : Jack Mancini est le héros de cette histoire et comme tout bon héros, il doit avoir quelques côtés anti-héros. Personne n’est parfait et encore moins les héros, vous savez…
« Une histoire incroyable très bien construite, du rythme, des idées et surtout beaucoup d’esprit, de finesse et d’humour »
Anne-Sophie Picard : Avec Elisa Mancini, on se ressemble sur beaucoup de points. Physiquement déjà c’est flagrant, mais aussi dans son entièreté, sa spontanéité. Elle ne vit rien à demi. Elle est sans filtre. Ça bouillonne d’envie, d’amour et de convictions à l’intérieur, et parfois ça éclabousse un peu forcément.
La conquête spatiale représentait un rêve et un espoir pour l’humanité. y a t il quelque chose de similaire dans notre époque actuelle ?
Jordi le Bolloc’h : La conquête spatiale est toujours un espoir pour l’humanité, mais plus forcément pour les bonnes raisons. A l’époque elle représentait le dépassement de l’impossible, mais aussi
l’enrichissement des Sciences humaines. Maintenant c’est plus pour se faire un compte Instagram hors normes et essayer de trouver une échappatoire au désastre climatique qui nous menace.
Anne-Sophie Picard : Très bien comme réponse! Je pense effectivement que Jordi a tout dit.
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Par V.T.