Loïs Argillet et Victor Lelong

Anciens compagnons de promotion au Cours Simon, LoÏs et Victor se lancent dans leur première grande aventure théâtrale, le premier en tant que metteur en scène, le second en tant que comédien. Ils ressuscitent donc au Théâtre du Funambule Un Rossignol chantait, la pièce de Lamoureux qui n’a pas été rejouée depuis 1959. Dans l’intimité de la Librairie Théâtrale dans le 2ème arrondissement de Paris, ils ont partagé avec enthousiasme les détails d’un projet plein de promesses.

Racontez-nous un premier souvenir en rapport avec la scène ?

Victor : En école primaire, j’ai découvert le théâtre d’improvisation à la MJC (Maison des jeunes et de la culture, ndlr.) près de chez moi. J’étais un enfant timide, et ce premier contact avec le théâtre m’a donné le gout de m’amuser de tout…un gout qui ne m’a jamais quitté depuis !

Loïs : Je me souviens de vacances en famille en club de vacances, au cours desquelles étaient toujours organisés des petits spectacles. J’étais toujours le premier à vouloir y participer, et prenais beaucoup de plaisir à être sur scène, et notamment faire rire les gens.

Comment s’est imposé le projet un rossignol chantait ?

Loïs : durant mes années au Cours Simon, j’ai lu ou vu tout Lamoureux. a la lecture d’Un Rossignol Chantait, j’entendais la voix de Victor dans les répliques du Vagabond, et le visualisais. J’ai donc envoyé le texte à Victor quelque temps après notre sortie du cours.

Victor : Une fois le texte en mains, j’ai été très vite charmé par la poésie et la douceur qu’il s’en dégageait, d’autant que la pièce détonne des traditionnelles comédies de boulevards de Lamoureux. J’ai immédiatement donné mon feu vert à lois pour monter la pièce ensemble.

Comment avez-vous abordé votre travail respectif sur la pièce ?

Loïs : la distribution était le premier grand enjeu pour la mise en scène. Il s’agissait de trouver des comédiens se rapprochant au plus près des personnages. Pour figurer l’abandon vers la poésie, j’ai opté notamment pour des décors oniriques, avec des notes fluorescentes dans la forêt, et un jeu de lumières accentuées. les costumes sont eux aussi très colorés. en bref, il était important que la mise en scène, du jeu aux lumières, ne soit pas réaliste.

Victor : J’étais naturellement à l’aise avec le phrasé et les mots d’esprit prêtés au Vagabond, dont l’onirisme et la légèreté me sont assez familiers. il m’a donc été relativement aisé d’aborder le personnage. Seul point noir, la chorégraphie que l’on m’a imposée pour la fin dansante (Rires) !

Ce projet est donc votre toute première aventure théâtrale ?

Victor : Oui. c’est une expérience résolument formatrice, qui vient avec son lot de déconvenues…et de réjouissances, notamment la formidable rencontre de sandra everro et Julien héteau (directeurs du Funambule, ndlr), qui sont très investis dans la production de cette pièce.

Loïs : de cette ampleur et avec Victor, oui. J’ai en revanche alterné des projets de théâtre et de réalisation avant de travailler sur Un Rossignol Chantait.

Êtes-vous plutôt citadin ou vagabond ?

Loïs : Vagabond ! sinon, je ne ferais pas ce métier.

Victor : Vagabond aussi.

Si vous étiez un oiseau, vous seriez… ?

Victor : Un héron, parce que je suis grand et mince, et que l’on m’a souvent comparé à un héron grincheux sur mon ancien lieu de travail.

Loïs : Un oiseau de nuit.

quels-sont vos projets à venir ?

Victor : Nous devions jouer la pièce deux soirs jusqu’au 30 juin, et nous avons décidé de prolonger jusqu’au 30 octobre, 5 soirs par semaine. ensuite, nous pourrions nous lancer dans une tournée en France…

Loïs : 2020 marquera en effet le centenaire de Robert Lamoureux, et nous serions heureux de présenter cette pièce un peu tombée dans l’oubli, et lui redonner ses lettres de noblesses.

Par Sophie Geneste

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