Olivier Solivérès

Auteur familial à succès

S’il est aussi comédien et metteur en scène, Olivier Solivérès s’illustre surtout en tant qu’auteur de pièces jeune publique – qu’il préfère appeler pièces familiales – qui se jouent pour certaines depuis une dizaine d’années dans les théâtre parisiens. Il lance cet automne « Space Wars » au Théâtre Michel, parodie d’une célèbre saga aux dimensions inédites : l’intégralité des décors sont réalisés en vidéo et en hologramme. Rencontre avec un artiste (et un papa) exalté !

Quels-sont tes premiers souvenirs d’enfance en lien avec le théâtre ?

Alors que j’étais en cM1, mes parents m’ont offert un castelet de marionnettes. J’ai réalisé un exposé à l’école avec ces fameuses marionnettes, à l’issu duquel ma maîtresse a décidé de me donner le premier rôle dans le spectacle de fin d’année, Knock. Je me souviens des
copains de classe qui riaient : j’ai su à ce moment que je voulais faire du théâtre. J’ai donc rapidement intégré le cours Florent avant d’être embauché sur la production de La Famille Adams avec mon petit frère Matthieu Solivérès. Plus tard, j’ai intégré la comédie italienne où je suis resté 14 ans. Enfin, j’ai rencontré Sébastien Azzopardi qui m’a fait jouer dans Mission Florimont et Dernier Coup de Ciseaux où j’ai tenu le rôle du policier pendant 8 ans !

Tu as également donné des cours de théâtre très tôt

A 21 ans, j’ai commencé à donner des cours à des enfants et à des adultes en seine et Marne. Parce que le groupe d’adultes me paraissait trop restreint pour s’amuser, j’ai décidé de les faire travailler avec les enfants. Je me suis donc retrouvé à donner des cours à un groupe d’une trentaine d’élèves, dont parfois des familles entières ! Parce qu’il était difficile de trouver une pièce pour autant de personnes, j’ai écrit moi-même les spectacles : ce groupe est devenu mon laboratoire et le point de départ de mon aventure en tant qu’auteur.

Ta première pièce ADOS est un vrai succès…

J’ai écrit ADOS pour mon frère Thomas Solivéres et ses copains. Tout est parti du conte Les 3 petits cochons. S’ils ont au départ refusé fermement de jouer les petits cochons, la pièce a reçu un accueil formidable, si bien que nous l’avons montée à paris et Avignon. Après les débuts aux Trois Bornes puis au Point Virgule, nous attendaient quatre saisons à guichets fermés au Théâtre des Mathurins et au Grand point-Virgule !

Comment en es-tu venu au spectacle jeune public ?

C’est Antoinette Colin (directrice artistique du Point Virgule, ndlr) qui, alors que nous jouions ADOS, m’a commandé un spectacle pour enfants. Je suis donc allé voir énormément de spectacles jeune public, et ai constaté qu’il y a également beaucoup d’adultes à ces représentations. Je me lance donc dans l’écriture non pas de pièces pour enfants, mais de pièces familiales.

Certaines de tes pièces comme au pays du père Noël se jouent depuis plus de 6 ans maintenant, quelle est la recette d’une bonne pièce familiale ?

Je ne crois pas avoir de recette miracle… Tout ce que je peux vous dire c’est que je tente de faire des spectacles avec le souci du détail comme pour un 21h, et que j’essaye de plaire à toute la famille : aux enfants comme aux parents ou aux grands-parents. Enfin et surtout, je fais tout mon possible pour considérer les enfants d’aujourd’hui comme les spectateurs adultes de demain.

Tu lances cet automne SpaceWars au Théâtre Michel…

Oui, Space Wars : le pire contre attaque, premier spectacle intergalactique pour enfants, ados et droïdes (rires). Il s’agit d’une parodie d’une célèbre saga pour toute la famille et les ados, qu’il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’avoir vue pour venir. C’est un projet tout à fait inédit : tous les décors sont réalisés en vidéo et en hologrammes créés par le talentueux Sébastien Mizermont. C’est lui qui a réalisé le fameux hologramme de Jean luc
Mélenchon en 2017.

Comment décrirais-tu ton style ?

Je dirais que je n’aime pas le théâtre, j’aime le spectacle. Je me retrouve beaucoup dans les usages anglo-saxons : comme à Londres, à Disney ou même au puy du Fou, j’aime qu’il y ait un pré-show, que les comédiens accueillent le public dans leurs costumes par exemple. Dès que l’on pousse la porte d’un théâtre, on doit être transporté !

On se quitte en musique ?

Je vous passe un titre que ma fille de 15 mois adore en ce moment : Ne reviens pas de Gradur. Quand elle l’entend, elle éclate de rire et remue sur son siège auto… C’est peut être un message qu’elle veut faire passer au covid (rires) !

Retrouvez toute l’actualité du théâtre Michel sur : https://www.theatre-michel.fr/

Par Sophie Geneste