The Blues Brothers American Show enflamme la Scène Parisienne !
Plus qu’un spectacle, « The Blues Brothers American Show » est un véritable phénomène qui remplit les salles du monde entier depuis plus de vingt ans ! Al Toubs, créateur, metteur en scène et artiste du groupe anglo-franco-canadien Eight Killers, nous a parlé avec une joie et une passion intactes de cette aventure artistique et humaine hors du commun.
Quelques mots sur le spectacle ?
Al Toubs : Les Blues Brothers, c’est un film très burlesque des années 80 avec des musiciens fantastiques, du rock et du rhythm’n’blues. Je suis musicien au départ et j’aime le burlesque, je me suis donc lancé dans cette aventure : faire la suite du film sur scène, en reprenant toutes les musiques, mais à la manière des Eight Killers !
Qu’est-ce qui rend ce show si particulier ?
Al Toubs : C’est 1h45 en live avec des musiciens en costumes, lunettes et chapeaux noirs, qui savent aussi bien chanter que jouer ou faire des sauts périlleux ! J’ai voulu quelque chose de très tonique : les gens n’ont pas le temps d’applaudir, il y a des gags toutes les 30 secondes, on tire au pistolet, on casse des guitares… C’est un mélange et une dynamique complètement folle : on perd deux kilos par concert… qu’on reprend après, bien sûr ! (rires) Le public chante et rit avec nous, c’est un bonheur à chaque fois.
Quel est le moment qui fait toujours lever la salle, quel que soit l’endroit du monde où vous vous trouvez ?
Al Toubs : Everybody needs somebody, bien sûr ! Car tout le monde la connaît. Mais on aime beaucoup surprendre les gens. Par exemple, au début, un musicien arrive en queue de pie et joue du Chopin, du Rachmaninov ou du Mozart… Les gens se demandent s’ils ne se sont pas trompés de salle ! Et pas du tout, puisqu’un infirmier en blouse blanche vient le chercher !
Un souvenir marquant à nous partager ?
Al Toubs : On cassait une guitare acoustique au sol pendant le show, et un jour je me suis dit : pourquoi ne pas la casser sur ma tête ? Alors je mettais un casque, et je le faisais ! Mais au bout de sept fois, ma colonne vertébrale a fini par ne plus trouver ça très drôle ! (rires) Et puis il y a ce souvenir fou : il y a 5 ans, à Saint-Martin, dans le Pacifique, on a essuyé une énorme tornade. Nous étions les seuls sur la plage rouge alors que toute l’île était enfermée, on ne nous avait rien dit ! Il faisait un temps superbe, c’était merveilleux, et en trois secondes, c’était devenu l’enfer complet. Les pompiers sont arrivés, il a même fallu repêcher l’un de nous !
Plus de vingt ans avec vos acolytes… vous vous supportez encore ?
Al Toubs : Il y a une entente délirante entre nous, même après tout ce temps ! Ça surprend souvent les gens d’ailleurs. J’ai voulu faire ce projet avec des gens passionnés, pour vivre une vie hors du commun, et ça a marché au-delà de mes espérances. On a fait des choses incroyables : 50 jours au Théâtre de Paris, tous les Zéniths de France, les plus grandes scènes d’Europe jusqu’au Mexique et au Canada… Il nous est arrivé de faire 4000 km et cinq concerts en trois jours, et même épuisés, on restait parfois deux heures à discuter sur le parking car on n’arrivait pas à se quitter ! Il y a beaucoup de cœur dans tout ça, ça nous soude énormément.
Une émotion pour résumer ce que vous ressentez chaque soir sur scène ?
Al Toubs : Passion et excitation. Pour faire des choses aussi intenses physiquement, il faut vraiment avoir envie d’y aller à fond ! Je suis tellement heureux de faire ce spectacle !
Cette aventure laisse-t-elle le temps à d’autres projets ?
Al Toubs : Oui, pour changer un peu et me faire plaisir avec la langue française, j’ai monté un spectacle qui s’appelle Les Konteurs, pour ceux qui sont restés de grands enfants. Je réadapte dans des styles variés (rock, bossa, reggae…) les comptines d’enfants que tout le monde connaît. Sur scène : un grand écran projetant des paysages féériques, une scène habillée de fleurs, de champignons, d’arbres, trois musiciens chanteurs-conteurs, un monde façon Tim Burton…
T. DE LA SCÈNE PARISIENNE
Depuis le 16 octobre
Par Mélina Hoffmann
