Sébastien Azzopardi, le nouveau directeur du théâtre Michel
Comédien, auteur, metteur en scène et producteur à succès (il a notamment co-écrit avec Sacha Danino Dernier Coup de Ciseaux, Mission Florimont, La Dame Blanche ou encore Le tour du monde en 80 jours) Sébastien Azzopardi est également co-directeur du théâtre du Palais-Royal. En septembre 2018, il a pris la direction de l’illustre théâtre Michel. Autour d’un café, il nous a raconté son parcours et ses nouveaux projets…
Le théâtre pour vous, c’est une histoire de famille, une vocation, une rencontre ?
Ma rencontre avec le théâtre remonte au CM2. Mon institutrice montait Le Bourgeois Gentilhomme pour une représentation unique au Théâtre Mouffetard. J’ai donc interprété M. Jourdin à 10 ans (rire) ! Après ce premier contact avec le trac, j’ai su que je voulais devenir comédien. J’ignorais que j’aurais plus tard envie d’écrire et mettre en scène… Quand on est jeune, tout est incarné par l’acteur.
À mes 14 ans, mon père, Christian Azzopardi, et son associé, Francis Nani, ont acheté le théâtre du palais royal et le théâtre des Variétés. J’ai donc grandi avec leurs aléas ! Plus tard, en devenant à mon tour directeur de théâtre et producteur, j’ai pu appréhender le projet artistique dans son ensemble. du choix des affiches à la politique de communication, il faut travailler en accord avec l’objet que l’on construit. porter un spectacle dans son intégralité est à la fois excitant et inquiétant : tout est remis en jeu à chaque pièce !
Quelles pièces trouve-t-on en ce moment au théâtre michel ?
Nous avons en ce moment quatre proposition très fortes. Il y a tout d’abord La Peur d’après l’excellente nouvelle de Stéphane Sweig, qui s’inspire de l’univers d’Hitchcock et nous embarque dans une intrigue haletante. Ensuite, La Machine de Turing, une pièce d’une intensité rare qui raconte la différence, le fait d’être inadapté à la société, mais qui aborde aussi l’histoire et le rapport à la science et à la machine. Un nombre considérable de sujets sont incarnés dans ce spectacle, qui les mélange avec beaucoup de subtilité et reste accessible tout du long. En voyant ce spectacle et en le montant, on a le sentiment de prendre part à une démarche de réhabilitation du personnage de Turing, qui a été injustement condamné et dont le génie scientifique et la condition d’homme ont été bafoués. Tous les dimanches, nous présentons aussi Colors, spectacle d’improvisation durant lequel un guest comédien ou musicien partage la scène avec des comédiens détonants.
Par Sophie Geneste
Retrouvez toute l’information sur le théâtre Michel sur son site internet.