LA PROMESSE BREL – Un hommage à mille temps
Ancien détective privé, Arnaud Askoy possède une personnalité plurielle. Doté d’une âme d’artiste et sensible à la magie des mots, il peint, il écrit et il chante. Sur scène, il vibre de tout son corps, de toute son âme, nous emportant dans un voyage grisant à travers le temps et les émotions. Avec » La Promesse Brel « , il délivre une performance sublime et pleine d’humilité. Rencontre avec un artiste de génie et son producteur, Jacques Roques, lui-même admirateur inconditionnel du grand Jacques.
La Promesse Brel, pourquoi ce titre ?
Arnaud Askoy : L’objet du spectacle est de rendre un hommage fidèle à Brel. On ne promet pas aux gens de se retrouver face à lui, c’est impossible. Mais on leur offre une interprétation troublante. Je ne suis pas un sosie, mon but n’est pas de l’imiter. Cependant nos voix sont voisines, je bouge à sa manière, et nos mentalités se ressemblent étrangement.
Jacques Roques : Arnaud a gardé son identité tout en respectant celle de Brel, c’est ça la grande performance. Quel défi que d’aller présenter l’œuvre d’un monstre de la chanson française, avec une volonté de la garder intacte, tout en lui conférant sa propre personnalité !
Votre spectacle semble toucher le public en plein cœur…
JR : Nous sommes dans la sincérité, on ne triche pas, le public est sensible à cette authenticité. C’est une transmission magnifique, il y une alchimie, des ondes, quelque chose d’indéfinissable. Cette manière de transporter les spectateurs dans l’univers du chanteur est unique dans les annales.
A A : Depuis la scène, je vois les gens qui ferment les yeux, ça leur rappelle des souvenirs, une époque, des rencontres. Certains s’écroulent dans mes bras, en larmes, lors de la séance de dédicace. Le plus beau compliment qu’on puisse me faire, c’est lorsqu’on me dit :“Je n’ai pas eu la chance d’assister à un concert de Brel, mais grâce à vous, j’ai l’impression incroyable de l’avoir vu. »
Racontez-nous de quelle manière Brel est entré dans votre vie…
JR : Depuis ma tendre enfance, je suis sensibilisé à la chanson française : Brassens, Aznavour, Bécaud, Ferrat, et Brel au-dessus de la mêlée. Je l’ai vu sur scène, il faisait vivre ses textes, les crachait de tous ses poumons. C’est cette magie qu’on retrouve dans la performance magistralement orchestrée d’Arnaud.
A A : Les passants ont toujours été frappés par notre ressemblance et chuchotaient sur mon passage. Mais je neconnaissais pas Brel, ainsi j’ai longtemps vécu avec lui sans jamais l’avoir écouté. Par hasard, j’ai entendu un CD, ça a été une révélation. La beauté de ses textes, la puissance de son interprétation m’ont subjugué. J’ai chantonné, et ma voix s’est posée naturellement sur la sienne. J’ai décidé instantanément de me lancer dans l’aventure Brel. Un mois après j’avais Olympia tatoué sur mon poignet !
À votre façon, vous redonnez vie à ce chanteur de légende. Comment obtenez-vous un résultat aussi bluffant ?
Je n’ai travaillé que sur son dernier Olympia, le point d’orgue de sa carrière. Je me suis demandé comment quelqu’un qui s’autorisait tout sur scène n’était jamais ridicule. Et le mot sincérité m’est venu à l’esprit. J’ai alors décidé de ne m’imposer aucune limite. À part quelques gestes clés rien n’est programmé, ça se joue à l’envie, à l’inspiration.
Parmi ce répertoire mythique, quelle chanson prenez-vous le plus de plaisir à chanter Arnaud ? Et vous à écouter Jacques ?
JR : Je pourrais citer ses chansons les unes après les autres en trouvant un élément qui me touche. Ce que j’apprécie c’est l’œuvre dans son ensemble indivisible.
A A : J’aime quand vient le moment de chanter Amsterdam. Il y a une montée en puissance saisissante dans cette chanson, je suis en transe totale à la fin. On ne la met pas en dernier pour rien, c’est si intense, après Amsterdam, je ne peux plus rien faire.
AU THÉÂTRE DE LA TOUR EIFFEL
Jusqu’au 14 décembre 2022
L’OLYMPIA
Le 8 octobre 2023
En tournée dans toute la France