Cheval 2 Trois

Cheval 2 Trois est un joli petit couple d’amoureux. Deux amoureux des mots et des notes, de la poésie et du répertoire de George Brassens ! Cette année, ils proposent deux spectacles musicaux aussi tendres que poétiques : « La vie qui chante » et « Chantons les poètes ». Si vous aimez l’amour, la chanson française et l’humour délicat, vous avez frappé à la bonne porte.

 

Pouvez-vous raconter l’histoire de la création de votre duo avec Claudine Marc ?

Benoit : Nous avons d’abord commencé par être un couple avant d’être un duo ; un couple passionné de chansons, de poésie et de philosophie comme on le raconte dans notre spectacle La vie qui chante !.

Claudine : Pour moi, notre duo Cheval 2 Trois est véritablement né avec la sortie de notre premier album À ma fenêtre, en 2014. Depuis, on a enregistré quatre albums dont trois de compositions originales et un du répertoire de Georges Brassens.

 

Est-ce que chanter et jouer de la guitare a toujours été une évidence pour vous deux ?

Benoit : Une évidence, je ne sais pas mais certainement une nécessité et cela dès l’adolescence. Notre rencontre a accéléré le phénomène. Aujourd’hui, notre vie c’est chansons et guitare, sans oublier le ukulélé de Claudine.

Claudine : Depuis toute petite, j’ai toujours aimé chanter, en chorale, dans ma salle de bain, avec des amis. Donc, dès le début de notre rencontre, on a chanté ensemble bien sûr. C’était évident, naturel !

D’où viennent vos inspirations musicales et textuelles ?

Benoit : Pour la musique, notre spectacle La vie qui chante ! donne clairement des réponses avec des allusions musicales que fait Scopie (la radio), troisième personnage de ce spectacle. Il diffuse des extraits d’Olivier Messian, de Michel Jonasz, Léo Ferré, Aznavour, Trenet et puis Brassens.

Claudine : Pour les textes, le spectacle La vie qui chante ! évoque aussi nos goûts (enfin surtout ceux de Benoit !) pour la philosophie avec des citations allant de Jankélévitch à Emmanuel Kant en passant par Montaigne ou les présocratiques… Et pour la poésie, la réponse est dans notre spectacle Chantons les poètes !. On y déclame et chante les poèmes de Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Garcia Lorca, Paul Valery, Jean Tardieu, sur des compositions originales de Benoit.

 

Qu’est-ce qui différencie les deux spectacles ?

Benoit : La vie qui chante ! est la suite de Chantons les poètes !. Dans Chantons les poètes !, on illustre le passage de la parole au chant et dans La vie qui chante ! on dit la place de la chanson dans nos vies.

Claudine : Dans Chantons les poètes !, les textes sont des poèmes magnifiques et les auteurs sont (re)connus. Dans La vie qui chante ! les textes sont de nous (rires) !

Benoit : Dans les deux spectacles, la musique est essentiellement de nous mais dans La vie qui chante ! nos chansons sont systématiquement encadrées par des extraits de chansons du répertoire français : Gainsbourg, Vian, Trenet, Brassens, Bardot…

Claudine : Dans Chantons les poètes ! on est essentiellement dans le sensible, la poésie, le ressenti des notes bleues, le rapport entre les mots et les notes, sans concept théâtral de lieu et de temps.

Benoit : Dans La vie qui chante !, on est dans un seul lieu et dans un même temps dans les années 60. On évoque un peu l’histoire de la chanson française introduite dans chaque maison par la radio et qui ne se gêne pas pour en faire de la publicité (le spectacle commence par la publicité de la pie qui chante le fameux bonbon).

 

Parlez-nous de la mise en scène de Viviane Cayol : comment s’intègre-t-elle dans le spectacle ?

Claudine : Viviane est une comédienne, actrice, auteure, compositrice, interprète (chanteuse au sein du duo Alcaz). Qui mieux qu’elle, pouvait avec ses multiples expériences nous aider dans la mise en espace de ces deux spectacles musicaux, dédiés à la poésie et la chanson ?

Benoit : Viviane est une maïeuticienne ; elle a fait jaillir en nous des idées comme, la distribution des « grisettes de Montpellier » (bonbon historique), avant le spectacle Chantons les poètes !, pour que les spectateurs aient dans la bouche le même goût, comme ils auront les mêmes images dans les yeux et les mêmes notes dans les oreilles.

Claudine : L’œil aigu et tendre de Viviane nous est essentiel pour les costumes, les lumières, les accessoires, l’occupation de l’espace scénique…

Benoit : Et même si la comédie comme la musique se joue, il n’est pas facile de passer de l’un à l’autre et de faire les deux.

 

Et pour finir : que diriez -vous au public pour lui donner envie d’aller voir le spectacle ?

Benoit : On préfère donner des contreindications que de décevoir avec une pUblicité mensongère. Alors, s’il vous plaît, ne venez pas si vous n’aimez aucun de ces éléments : la poésie, l’amour, la chanson, la tendresse ou l’humour délicat…

Claudine : Pour Chantons les poètes ! il est aussi préférable d’aimer les Grisettes de Montpellier mais ce n’est pas indispensable car vous pourrez la donner à votre voisin.

 

L’AMBIGU THEATRE, Avignon

Du 5 au 25 juillet

Chantons les poètes Jours impairs, relâche 5,15,21 juillet

La vie qui chante Jours pairs, relâche 10 juillet