BIEN SOUS TOUS RAPPORTS

Dans cette nouvelle création, le thème du mariage est abordé, mais au-delà, c’est bel et bien de l’amour inconditionnel pour la famille dont il s’agit. La comédienne Isabelle Ferron et le metteur en scène Jerôme Paquatte nous en disent plus…

Parlez-nous de cette pièce dont le thème principal est le mariage.

Isabelle Ferron : C’est une comédie qui parle surtout de la famille et des liens très forts qui unissent le fils, la fille et la mère. Ils sont en fusion tous les trois. Le mensonge inventé par le fils pour déjouer le mariage prévu par sa mère, va faire vivre aux spectateurs des situations très cocasses et très amusantes.
Jérôme Paquatte : Edouard est toujours célibataire à 35 ans ce qui désespère sa mère et sa sœur. Pour mettre fin à la pression familiale, il embauche Camille, une jeune comédienne rencontrée dans un bar, pour jouer une fiancée « bien sous tous rapports ». De l’acharnement des unes à jouer les entremetteuses à l’incapacité de l’autre à assumer ses choix de vie, naît une comédie moderne ou chacun finit par trouver sa place.

Qu’est-ce qui vous a singulièrement attiré dans le texte de Romain Juillard ?

IF : Mon personnage, Marie-Chantal, représente la figure maternelle qui régente la famille. Elle est débordante de vie. C’est une personnalité forte qui organise la vie sociale de la famille et la vie privée de son fils. Elle me fait rire par ses fulgurances et ses excès hauts en couleurs. Marie-Chantal est une mère au grand cœur avec de grandes envolées lyriques.
JP : J’y ai vu tout de suite les ressorts de trois styles différents. La comédie romantique, la comédie de boulevard et la comédie burlesque. J’ai décidé de développer la relation des deux couples : la mère et sa fille d’un côté, le fils et sa prétendante de l’autre.

Jérôme Paquatte, vous mettez pour la première fois en scène une pièce dont vous n’êtes pas l’auteur. Expliquez-nous les avantages et les inconvénients que cela peut procurer…

L’un des avantages est d’avoir cet œil extérieur sur le script qui apporte une vision différente de celle de l’auteur qui m’a donné toute sa confiance. La contrainte, que je m’impose, est de sublimer le texte et de trouver des éléments de comédie supplémentaires. Mon rôle est de mettre en valeur les situations en y ajoutant ma patte et mon sens pointu du rythme.

Les duos mère-fille et Camille-Édouard sont les moteurs de cette comédie fantaisiste, mais le drame n’est jamais très loin…

IF : La pièce tourne autour du mensonge qui peut faire déraper l’équilibre familial. C’est une comédie qui se termine bien, évidemment ! On rit de l’extravagante Marie-Chantal, de la lâcheté d’Edouard, de la douce et bien élevée Marie-Charlotte et de la comédie que joue Camille à toute cette famille de dingues.

Que souhaitez-vous éveiller dans la conscience des spectateurs ?

IF : C’est une comédie de divertissement qui parle d’amour. On rit de cet amour poussé à son paroxysme. Romain Juillard s’amuse à pousser à l’extrême ses personnages débordants de bonnes volontés.
JP : Je travaille dans le but de divertir avec sincérité, justesse et efficacité. Nous faisons de la comédie et je veux que le spectateur passe le meilleur des moments. Dans cette comédie, qui traite de l’amour de la famille, j’aimerais qu’il se dise que la famille est la plus belle chose au monde.

Un mot sur les comédiens qui participent à cette pièce ?

IF : Je suis ravie de partager la scène de la Comédie Bastille avec Letti Laubiès, Alexandra Moussaï et Cyril Benoit. Nous allons vous faire partager notre complicité et notre bonheur de jouer ensemble cette comédie romantique de Romain Juillard.
JP : Tous les acteurs sont à leur place et heureux de défendre ce texte. La pièce tient sur la cohésion de l’équipe et avec cela on peut la défendre au mieux : j’en suis fier et heureux.

COMÉDIE BASTILLE
À partir du 8 septembre