ET LA LUMIERE FUT

Interview d’Annabelle Sodi-Thibault

Après « Et Dieu créa le Swing », Annabelle Sodi-Thibault revient avec les Swing Cockt’Elles dans un tout nouveau spectacle, « Et la lumière fut ». Pouvez-nous nous présenter ce spectacle ?

Il s’agit d’une comédie musicale interprétée par un trio vocal de chanteuses et un pianiste qui est aussi chanteur et multiinstrumentiste. Il raconte, toujours en chanson et avec humour, dérision, tendresse, profondeur et légèreté, l’histoire de 4 personnages complétement perdus dans leur propre vie et dont la rencontre, la complémentarité et l’amitié vont transcender et sublimer leurs destins. C’est une célébration des aspirations humaines les plus folles, les plus drôles grâce au meilleur vecteur possible, la musique en général et la chanson en particulier. On y retrouve l’ADN du précédent spectacle avec des ingrédients nouveaux.

Qu’avez-vous envie de transmettre avec ce spectacle ?

Ce spectacle fait rire les gens, leur permet de s’évader et aussi de faire écho à leur propre vie à travers un registre musical très varié : de la chanson, du jazz, de la musique classique, des créations, de la musique actuelle. Le tout signé par la plume et la mise en scène du grand Alain Sachs et que j’ai eu le bonheur de mettre en musique à travers des arrangements musicaux originaux.

Votre chanson favorite ?

Il y a 70 titres dans ce spectacle ! Je les aime tous profondément car ils portent tous une intention théâtrale forte et déterminée. J’ai adoré écrire des arrangements de tango sur des tubes de Carlos, réinterpréter Allumer le Feu dans une version uniquement féminine, À la queue leu leu en version lyrique opéra et Allez viens boire un p’tit coup à la maison dans un arrangement de pure musique vocale polyphonique de la Renaissance. C’est un énorme kiff que se donner la liberté absolue de reprendre de la musique de Haendel ou de Lully puis de switcher l’instant d’après sur une chanson de Soprano ou de la K-Pop. Pour une musicienne de formation classique, c’est une joie créative très particulière et jouissive de créer des chemins de traverse entre les différents styles musicaux et leur incroyable richesse et complémentarité, tout en les reliant. J’aime cette approche de la musique dans son côté le plus populaire au sens noble du terme, car elle est universelle et s’adresse directement au cœur du public.

Du 21 mars au 26 avril 2025 à la Comédie Bastille à Paris, puis au Festival d’Avignon OFF du 5 au 26 juillet au Théâtre du Girasole.