FRANÇOIS MARTINEZ ET ROMAN DODUIK
Artistes aux multiples facettes, Roman Doduik et François Martinez jouent respectivement au Palais des Glaces et au Théâtre Le Point Virgule. Amis dans la vie, ces joyeux compères à l’enthousiasme contagieux nous parlent de leur amour de la scène.
Décrivez-nous votre spectacle…
François Martinez : Mytho 2.0 c’est un One-man-show qui tente de répondre à la question “Les magiciens ont-ils vraiment des pouvoirs ?” tout en brossant le parcours d’un mytho qui se prétend américain. C’est un mélange de stand-up, de conversation avec le public, et d’effets magiques. L’idée étant qu’on s’amuse et qu’on soit bluffé.
Roman Doduik : C’est un spectacle qui s’appelle ADOrable qui raconte comment je suis devenu une star des réseaux sociaux sans faire exprès, et qui va tout dire aux darons de la salle sur leurs ados, même ce qu’ils n’ont jamais voulu savoir. L’ambiance y est chaleureuse, drôle et intergénérationnelle.
FM : C’est aussi le résultat d’un travail collectif. On est incroyablement bien entourés : auteur, producteur, metteur en scène. On forme une équipe qui est comme une famille.
La connexion avec le public semble fondamentale pour chacun d’entre vous…
RD : Ce qui est beau dans ce métier c’est de partager avec les spectateurs. Aujourd’hui on a tendance à perdre le réflexe d’aller voir le vivant, le réel, alors qu’il n’y a rien de mieux qu’un contact entre un artiste et son public.
FM : La particularité du spectacle vivant c’est l’immédiateté. Quand tu échanges avec des êtres humains, chaque soir est différent, tu ne t’ennuies jamais. Et c’est surtout la joie d’être avec les gens !
Quelles personnalités vous ont donné envie d’exercer ce métier ?
FM : Ayant la double casquette de magicien et d’humoriste, j’ai une source d’inspiration très large. David Copperfield et Gaëtan Bloom m’ont incité à faire une magie bien particulière. Avec Jerry Lewis, Pierre Richard, ou encore les Monthy Python, j’ai réalisé qu’on pouvait provoquer le rire grâce à des effets très visuels.
RD : J’ai été touché par les artistes que je regardais à la télé quand j’étais gamin, notamment Muriel Robin ou Pierre Palmade, puis Gad Elmaleh et Florence Foresti. Ils faisaient rigoler toute ma famille, je trouvais ça fou. J’aime aussi les showmen américains qui remplissent des salles gigantesques mais qui n’ont besoin de rien sur scène, juste eux et un micro.
Vous touchez plusieurs générations avec vos spectacles. C’est une volonté de votre part ?
FM : Lorsque j’écris, j’utilise des métaphores et du second degré. Les plus jeunes peuvent assister au show, s’ils n’ont pas la référence, ils ne repartiront pas choqués ! Et la magie est fédératrice, elle touche des personnes de 7 à 107 ans.
RD : Plaire aux ados sur TikTok a été une surprise, alors j’ai décidé d’aller chercher leurs darons. Et je fais comme Foresti, qui nous rassemblait avec mes frères et mes parents sur le canapé du salon. Je retrouve ça dans mes salles, c’est ma plus belle victoire.
Qu’éprouvez-vous avant de monter sur scène ?
FM : On ressent le trac, on s’apprête à délivrer quelque chose de précieux, sorti de nos tripes. Puis subitement la magie opère et toutes les angoisses s’évanouissent.
RD : On peut avoir mal au crâne, être en dépression, ou même venir de se faire larguer, à cet instant, tout ça n’existe plus, c’est fou et merveilleux.
FM : Le public t’offre un répit dans ton quotidien, tu rentres dans le moment présent avec lui, c’est la meilleure sensation que j’ai rencontrée dans toute ma vie.
Par Marie-Lys de Cerval
AU PALAIS DES GLACES
AU THÉÂTRE LE POINT VIRGULE