INDOMPTABLES

Interview avec la co-autrice et comédienne Leïla Amara

Leila, vous êtes pour la première fois à l’affiche d’un seule-en-scène, Indomptables, que vous avez également co-écrit avec Marie Pascale Osterrieth. Quelle est sa genèse, où avez-vous été puiser votre inspiration ?

En 2008, j’avais déjà joué un seul en scène Leïla dans tous ses éclats. Devenue maman, j’ai dû ranger ce spectacle au placard. En 2020, j’avais envie de réitérer l’expérience et j’ai rencontré Marie Pascale qui a été d’un soutien inestimable dans cette nouvelle création. Indomptables raconte mon histoire mais pas que… rendre le propos universel a été l’un de nos challenges.

Vous y incarnez trois générations de femmes, vos proches. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur qui elles sont, sur leurs caractères et sur les enjeux de les interpréter ? Ont-elles pu voir le spectacle ?

Ces trois générations de femmes sont ma mère arrivée en France de sa Kabyle natale à l’âge de 19 ans, moi Leïla mais aussi mes sœurs, la première génération née en France et mes deux filles, la deuxième génération née ici… « Rebelles », chacune à leur manière est le qualificatif qui les réunit. L’enjeu principal est de respecter qui elles sont, de respecter leur liberté… Ma mère n’a pas encore pu voir le spectacle mais mes filles oui. Elles m’ont dit en éprouver de la fierté et pour moi, c’est l’une des plus belles récompenses.

Vous avez déjà pu jouer ce spectacle dans toute la France, y compris au Festival d’Avignon 2024. Quels ont été les retours des spectateurs ?

Les retours des spectateurs sont très chaleureux . À la sortie du spectacle, chacun, chacune y va de sa petite histoire personnelle et c’est là que je me dis que c’est un spectacle qui interroge , qui interpelle… et c’est ce qui me donne envie encore de le porter haut et fort…

Si l’on devait retenir un message d’Indomptables, lequel voudriez-vous que ce soit ?

Je reprendrais sans hésiter, le retour d’un spectateur qui disait: Indomptables, c’est un spectacle plein d’humour et plein d’amour !

Jusqu’au 17 décembre, à la Divine Comédie