J’aime beaucoup ce que vous faites

Pour sa 14ème année à l’affiche, “J’aime beaucoup ce que vous faites” n’a pas pris une ride – sauf les acteurs, peut-être, bien que le casting ait évolué depuis la première représentation. Cette comédie enlevée et diablement efficace, jouée plus de 4 000 fois, a déjà conquis plus d’un million de spectateurs. Si elle n’est pas encore entrée dans votre répertoire, c’est le moment de la découvrir au Café de la Gare. Vous ne serez pas déçus du voyage !

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Un pitch diaboliquement ordinaire

Ou comment une fausse manipulation avec un téléphone portable vous fait découvrir ce que vos (prétendus) amis pensent réellement de vous. Quand l’on connaît le penchant de la société pour les nouvelles technologies, on se dit qu’aujourd’hui ce concours de circonstances pourrait arriver à n’importe qui… Et les quatre personnages de cette comédie de boulevard d’en faire l’amère expérience. C’est ainsi que Charles et Carole, couple bohème fraîchement débarqué à la campagne, vont découvrir les pensées les plus profondes de deux amis très citadins, Pierre et Marie, à leur sujet. Ces derniers, invités pour la soirée, s’adonnent sans scrupules à leur sport favori le long du trajet qui les guide chez leurs hôtes : casser du sucre sur le dos de leurs amis.

 

Hypocrite à souhait

Et les citadins n’y vont pas de main morte en matière de louanges… acerbes. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, en revanche, c’est que le téléphone de Pierre, mal verrouillé, appelle par inadvertance leurs amis champêtres. Quand ces derniers font face à ce flot de critiques, ils sont bien entendus choqués et très remontés. N’ayant que faire de la bienséance, ils préparent alors leur contre-attaque, histoire d’accueillir en bonne et due forme le couple fautif. Nous avons donc affaire à une vengeance froidement orchestrée qui donne lieu à un match où le jeu et la perversité affrontent la fausseté et l’hypocrisie.ç

 

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Au paroxysme de la caricature

Carole Greep, l’auteure de cette comédie à franc succès, n’y est pas allée avec le dos de la cuillère pour imaginer ceux qui prendront place sur scène. Elle a réservé à chacun une image proche de la caricature. Ainsi, on retrouve chez le couple citadin la fausse blonde bimbo aux airbags ravageurs (bien entendu idiote), accompagnée de son maquereau italien de mari qui, lui, ne tarit pas d’éloges sur sa réussite professionnelle. Face à eux, Charles et Carole font office de couple plus posé, constitué d’un écrivain terriblement naïf et rêveur, et d’une cuisinière, bien qu’amoureuse, peu talentueuse. Quatre personnages hauts en couleur qui passent leur week-end à se cracher au visage. De quoi chatouiller à coup sûr les zygomatiques !