JAMES BROWN METTAIT DES BIGOUDIS

Poétiquement absurde

© Samuel Kirszenbaum

Dans une pièce qui n’a rien à envier à Beckett et Ionesco, l’autrice Yasmina Reza amène à la vie un personnage qu’elle avait couché sur le papier en 2018. Il s’appelle Jacob Hutner et a été placé en maison de repos par ses parents. Rien n’y dépasse, pas même la nature, taillée au cordeau. Il n’y a qu’un seul ami, Philippe, un homme blanc qui s’identifie comme noir ou voudrait être noir. Jacob, lui, se voudrait Céline Dion. Sur un fil tendu entre raison et déraison, la pièce pose des questions existentielles sur ce qui fait un être humain, sur sa construction. Une création fantaisiste et poétique, où identité rime avec différence – ou pas.

À partir du 19 septembre, au Théâtre de la Colline.