JOSÉPHINE BAKER – le musical

Plus qu’un hommage , un héritage

Rien n’arrêtait Joséphine Baker : elle était l’énergie à l’état pur. C’est la vie de cette femme multifacette, que Jean-Pierre Hadida a choisi de raconter dans son nouveau musical. Et c’est entouré d’un des fils de l’artiste, Brian Bouillon Baker, qu’il a réussi à créer des tableaux hauts en couleurs et des musiques originales dansées qui retracent son siècle d’ombre et de lumière. Un spectacle au plus près de l’artiste dont nous parle son auteur ainsi que l’interprète de Joséphine, l’éblouissante Nevedya.

Quand et comment est né ce projet ?

Jean-Pierre Hadida : Lors d’un voyage en 2020 en Dordogne, nous avons visité le château des Milandes avec Francine Disegni, la productrice. Dans la salle où étaient exposés ses costumes, nous avons ressenti la présence palpable de Joséphine Baker. L’émotion était là. Sans se le dire, il nous est apparu comme une évidence à tous les deux que notre prochain spectacle, après Anne Frank et Mandela, serait dédié à cette grande Dame.

Il existe des films, livres, spectacles sur cette personnalité charismatique, en quoi votre musical se démarque-t-il ?

JPH : Notre musical se démarque par le fait que nous avons la chance d’avoir à nos côtés comme conseiller artistique le propre fils de Joséphine, Brian Bouillon Baker. Nous avons 8 artistes de grands talents sur scène, tous chanteurs, danseurs, acteurs et musiciens. Pour la première fois nous raconterons l’histoire complète de Joséphine, du Missouri au Panthéon et retrouverons ainsi Jean Gabin, Grace de Monaco, Brigitte Bardot, Martin Luther King Jr, Jean-Claude Brialy et tant d’autres…

Comment Brian Bouillon Baker vous a-til rejoint dans cette aventure ?

JPH : J’ai eu le plaisir de le rencontrer par l’intermédiaire de la grande chanteuse Fabienne Thibeault. Nous partageons les mêmes valeurs et la même volonté de transmettre le message de sa mère. Notre passion commune pour la musique a scellé une belle amitié. Nous avons même écrit ensemble les paroles d’une chanson du spectacle.

Danseuse, chanteuse, militante, résistante, comment avez-vous réussi à mettre toutes ces facettes en avant ?

Nevedya : Joséphine Baker a en effet une carrière multidimensionnelle ! Jean-Pierre Hadida a parfaitement relevé le défi en créant un spectacle au rythme effréné, probablement à l’image de la vie de Joséphine. Le chant et la danse y sont représentés à travers les mouvements et les chansons qui ont fait son succès, mais il y aussi de formidables inédits, des chansons originales de Jean-Pierre qui s’intègrent merveilleusement dans la narration pour nous raconter toutes les facettes, toutes les amours et tous les combats de cet être exceptionnel. Et avoir Brian, le fils de Joséphine et de Jo Bouillon pour nous garder au plus proche de la réalité de Joséphine est un présent inestimable.

Comment se sent-on quand on joue le rôle de la 6e femme à avoir fait son entrée au Panthéon ?

J’ai été tout d’abord submergée de gratitude que l’équipe m’ait choisie pour incarner ce rôle qui est bien plus qu’un rôle. C’est une chose de donner vie à un personnage fictionnel, c’en est une autre d’incarner une femme tellement extraordinaire qu’elle a reçu le plus haut des honneurs français. J’ai entendu Brian dire qu’elle était humble et n’aurait jamais osé le demander. Et pourtant, c’est bien ELLE qui a su se frayer ce chemin. En tant qu’être, en tant qu’artiste, en tant que femme, et en tant que femme noire. J’aborde ce rôle avec humilité. Je me sens extrêmement privilégiée et me fais un plaisir et un devoir de l’incarner au meilleur de mes habilités, que dis-je, d’élever mes habilités ! Elle vaut cela et bien plus.

Quel message universel souhaitez-vous faire passer au public ?

N : « Universelle », c’est bien le mot. Joséphine aimait chanter, danser, jouer, et elle aimait aussi son pays, sa patrie d’adoption la France, ses enfants, ses maris… Elle avait de l’amour pour tout le monde et elle le véhiculait l’amour sous toutes ses formes. C’est tout cet amour que vous trouverez (et auquel je l’espère vous ajouterez le vôtre) lorsque vous viendrez voir notre musical. Quand on aime, on ne compte pas…

Par Patricia Cailleux

LA NOUVELLE EVE, les 3, 7,15, 22, 28 juin