LA NOTE

Pièce évènement de la rentrée

© Nicolas David Parel

Dès le 27 septembre, le public pourra découvrir cette oeuvre prometteuse, qui signe le grand retour de Sophie Marceau au théâtre, dans un inattendu face-à-face avec François Berléand !

Avant le cinéma, il y avait le théâtre… Mais dans ce cas précis, il semblerait que les rôles se soient inversés !

En 2012, le film Un Bonheur n’arrive jamais seul, réalisé par James Huth, nous racontait sur grand écran une romance entre deux personnages joués par Sophie Marceau et Gad Elmaleh. François Berléand, de son côté, y compait le mari ronchon et jaloux, peu décidé à laisser son ex-femme vivre son idylle. Plus de 10 ans plus tard, La Note réunit à nouveau Marceau et Berléand, mais sur les planches, cette fois-ci. C’est la plume d’Audrey Schebat qui les a convaincus. Scénariste et réalisatrice de plusieurs courts-métrages multirécompensés, le premier amour de cette jeune dramaturge est bien l’audiovisuel. Mais sa première pièce en 2019, La Perruche, avait été un triomphe porté par Barbara Schulz et Arié Elmaleh. Jouant respectivement Elle et Lui, les deux comédiens s’y livraient une véritable joute verbale dans un huis-clos aussi drôle qu’étouffant. Cette discussion à coeur ouvert, commencée à cause d’un lapin posé par un couple d’amis invité à dîner, provoque chez ces deux anonymes une confrontation de leurs visions du futur et donne lieu à de surprenantes révélations.

La psychologie humaine et la façon dont le couple la révèle ou la désarme, est un sujet que peu d’artistes se lassent d’aborder.

C’est une vérité pour Schebat, qui convoque dans La Note des sujets et des trames similaires à sa première oeuvre, sans pour autant se répéter. Un nouveau huis-clos, un couple dans l’oeil du cyclone, entre accalmies et explosions de colère. Cette fois-ci, loin d’être Monsieur et Madame Tout Le Monde, les protagonistes sont une pianiste mondialement reconnue, Maud, et son mari psychanalyste tout aussi célèbre, Julien. Psychanalyste, peut-être, mais fin psychologue : probablement moins. De fait, Julien a voulu quitter sa femme sans même lui laisser un mot d’adieu, ce qu’elle n’arrive pas à lui pardonner. Les conversations qui s’ensuivent sont autant de tentatives désespérées pour remettre leur couple à flot. À voir s’ils y parviendront… Et qui de mieux pour incarner ces personnages fascinants que deux des acteurs français les plus reconnus ?

« Ravie de remonter sur scène »

C’est ce que déclarait l’actrice au Figaro ce mardi 30 mai. Pour François Berléand, la scène est une seconde nature. Depuis 1973, il s’est produit dans près d’une quarantaine de pièces et ne cache pas son goût pour cet art de l’instantané, où chaque représentation est une nouvelle expérience. Quant à Sophie Marceau, montre sacré du cinéma, ce n’est que la quatrième fois qu’elle accepte de jouer au théâtre, et ce n’est jamais pour y déclamer n’importe qui. Audrey Schebat prend ainsi la relève de Jean Anouilh, George Bernard Shaw et Ingmar Bergman« J’ai trouvé le texte d’Audrey Schebat beau, drôle, intelligent, fluide et avec du peps. Il dit des choses universelles et quotidiennes ». Preuve de son talent, s’il en fallait !

Des propos toujours pertinents

Il y a trois ans, François Berléand jouait face à François-Xavier Demaison dans Par le bout du nez. L’acteur, qui nous avait accordé un entretien, incarnait le psychanalyste d’un Président de la République. « J’ai vu moi-même beaucoup de psys dans ma jeunesse, et j’adore l’analyse ». Pour poursuivre cette consultation, il nous avait ensuite confié son goût pour la scène : « Je fais du théâtre depuis 40 ans, et j’ai la chance d’avoir un éventail assez large dans mon jeu. Mais ce qui me fascine, ce sont les réactions sur scène, qui ne sont jamais celles que l’on attend. Et avec le public, les choses sont encore différentes. Le silence et le rire, c’est vraiment ce que j’aime le plus au théâtre. »

Aller voir La Note, c’est donc saisir l’occasion d’observer deux acteurs, dont la renommée n’est plus à faire, dans un tête-à-tête aux échos de face-à-face. C’est aussi l’occasion de (re)découvrir l’écriture d’Audrey Schebat, dont la plume est aussi aiguisée que l’esprit et les boutades aussi incisives que ses argumentaires. En bref, c’est l’assurance de passer un très bon moment.

À partir du 27 septembre, aux Bouffes Parisiens.

Par Léa Briant