Sacha Danino, co-auteur du « Tour du monde en 80 jours »
Après dix ans de succès ininterrompu, « Le Tour du Monde en 80 jours » est de retour au théâtre de la Tour Eiffel depuis ce début d’année. Il s’agit de la première pièce co-écrite par Sacha Danino et Sébastien Azzopardi, un duo de plumes à qui l’on doit notamment « Un dernier coup de ciseaux », « La Dame Blanche », « Mission Florimont »…
Rencontre avec Sacha Danino, qui revient avec humour sur la création de cette comédie survoltée.
Comment le théâtre est-il arrivé dans votre vie ?
Faussement par hasard. si je me destinais plutôt à une carrière journalistique, le milieu du théâtre ne m’était toutefois pas étranger… Ma mère faisait en effet du théâtre et mon arrière-grand-père – de qui j’ai d’ailleurs hérité le gout du travestissement (rire) – était auteur et comédien à caen. C’est Sébastien Azzopardi, mon ami de d’enfance, qui m’a entraîné dans l’aventure de l’écriture. Je me suis pris au jeu de cet exercice exaltant. Le tour du monde était votre premier projet avec Sébastien Azzopardi.
Comment cela s’est-il déroulé ?
L’alchimie s’est faite très rapidement ! Sébastien a apporté son expertise, et moi, mes névroses (rires) . Pour Le Tour du monde, nous avons écrit sur des comptoirs de bars. Dès notre deuxième pièce, Mission Florimont, nous avons commencé à travailler dans des bureaux, de manière plus efficace. Je n’interviens que dans la phase d’écriture, alors que Sébastien est à l’initiative des projets, monte les spectacles, les finance, les met en scène et joue dedans. Je suis son aide de camp, quoi (rires).
Selon vous, qu’est-ce qui fait le succès de la pièce ?
Sa spontanéité ! C’est une pièce sans prétention pédagogique, qui n’essaye pas de véhiculer un message. On y trouve une sorte de fraîcheur et de simplicité qui réveillent l’enfant qui sommeille en nous et qui désire s’amuser, sans pour autant verser dans la bouffonnerie.
Avec cette première expérience, l’écriture théâtrale est apparue comme une évidence ?
C’est un exercice grisant, parce que l’on sent que ça relève du petit plus qui donne un sens à l’humanité. Je pense en effet que l’art, la culture et le divertissement sont aussi biologiquement nécessaires que le fait de se nourrir. Malgré tout, au bout de treize ans de théâtre, je m’interroge toujours sur la pertinence de mes projets. Surtout lorsque l’on parle d’urgence climatique, de violence, d’explosion démographique, d’attentats, etc.
Quels projets à venir ?
Ma nouvelle pièce Drôle d’Histoire, une aventure d’histoire désopilante, se joue tous les dimanches à 18 h au théâtre Montmartre-Galabru jusqu’au 12 mai. Je compte aussi bientôt me remettre à l’écriture avec Sébastien. En parallèle du théâtre, je m’investis dans une association de musique médiévale appelée Diabolus in Musica. Je me passionne aussi pour la culture de la betterave. Je viens d’ailleurs de me lancer dans l’exploitation de cette plante fourragère au nord d’Amiens.
Par Sophie Geneste
Théâtre de la Tour Eiffel, jusqu’au 21 avril