Y a-t-il un homme pour sauver les femmes ?
Après leur première pièce “Jamais le deuxième soir”, le duo Enver Recepovic – Patrick Hernandez est de retour. Au travers de ce sujet universel qu’est le couple, ils ont imaginé « stage de survie » loufoque et drôlissime. Cette comédie est unique en son genre : l’interaction avec le public commence dès la première seconde et se poursuit pendant plus d’une heure. Testé et approuvé !
Cette comédie est jubilatoire et on sent le plaisir que vous prenez à être sur scène. Vous confirmez ?
Tous : Complètement ! Il y a un échange direct avec le public pendant toute la pièce. C’est une belle énergie qui nous porte pendant 1h15. Cela donne une proximité avec le public, qui n’hésite pas à se confier. Il y a un côté intimiste et vivant. C’est forcément porteur ! Et cette interaction particulière avec le public qu’elle engendre, comment l’abordez-vous ?
Tous : De manière simple ! L’idée, c’est de leur faire croire qu’on se connaît depuis toujours pour les mettre à l’aise. Dans le regard qu’on leur porte, les sourires qui accompagnent. La bienveillance aussi : il est important que les spectateurs se sentent comme chez eux et en confiance. Et si on y arrive, c’est gagné !
Parlez-nous de votre personnage. Vous sentez-vous proche de lui ?
Jonathan Dos Santos : Pas du tout ! (Rires). Je ne peux pas trop en dire, évidemment ; mais mon personnage est mon opposé ! La seule chose qui nous rapproche, c’est le positivisme exacerbé. Tout va bien, tout le temps ; tout est sujet à rire ou prendre du plaisir. Et tout cela, je l’ai en moi. J’ai certainement aussi le côté « punchline ». Faire rire est important pour mon personnage tout autant que moi. Surtout avec le métier que je fais !
Esther Barbe Quesnel : Je joue un personnage déçu par l’amour, qui déteste les hommes. C’est très jouissif de pouvoir se laisser aller à un peu de sadisme avec ce personnage. Heureusement pour moi, je suis moins aigrie dans la vie et moins extrême que Marie-Françoise !
Justine Chardin-Lecoq : Mon personnage est quelqu’un que tout le monde peut être à certains moments de sa vie. Elle a un côté cynique que je peux avoir. C’est un personnage qui m’attendrit.
Ruthy Devauchel : C’est le personnage le plus « normal » ; il est donc très facile de s’identifier à elle. Eva essaie tant bien que mal de mener son stage jusqu’au bout et est perturbée par ses deux acolytes, qui l’amusent et l’agacent parfois.
C’est une comédie qui fait écho au quotidien de chacun d’entre nous. Vous êtes-vous inspiré de votre propre histoire ?
Patrick Hernandez : Il y a une part de vécu ou vu, mais beaucoup de choses sont exagérées ou décalées afin de servir l’effet comique.
Jonathan : Non, mais j’ai parlé avec des amis et amies pour me rapprocher de ce personnage. J’ai eu besoin de comprendre l’avis et le point de vue de chacun pour défendre un peu mieux certaines opinions, y adhérer ou juste les comprendre.
Esther : On a tous eu des déceptions amoureuses, c’était donc assez simple de s’inspirer d’histoires personnelles ou de personnes qu’on a pu rencontrer dans sa vie. Mais encore une fois, Marie-Françoise est bien plus revancharde que moi. Justine : Je me suis inspirée d’un personnage que j’ai joué pour une série sur YouTube : La sorcière de Bourgandie. Je trouve que c’était vraiment ce personnage.
Ruthy : L’amour est universel et j’ai pu m’inspirer de ce que j’ai vécu, mais également ce que mes proches ont pu vivre. Chacun peut s’identifier à un moment, mais surtout en rire.
Théâtre de la Grande Comédie : www.happycomedie.com/lagrandecomedie