Festival d’automne, une 47ème édition dédiée à la culture japonaise
Un programme qui recharge les batteries pour l’hiver
Pour la 47e édition, la moisson 2018 réserve une cinquantaine de spectacles pluridisciplinaires, dont une grande partie dédiée à culture japonaise.
Japonismes 2018
De septembre à décembre, théâtre, musique, danse, arts plastiques et cinéma donnent rendez-vous à plus de 250 000 spectateurs au Festival d’Automne, à Paris, dans plusieurs structures culturelles de l’Île-de-France, du théâtre de l’Odéon à la MC93, du Centre Pompidou au centre Nanterre-Amandiers. Cette année, le festival a voulu suivre le mouvement Japonismes 2018, qui représente le 160ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, ainsi que le 150ème anniversaire du début de l’ère Meiji, lorsque le pays s’ouvrit à l’Occident.
Pluridisciplinaire et international
« Affirmer la diversité des êtres, le refus des frontières, l’appel de l’ailleurs, de l’inconnu et de l’étranger », voilà ce qui guide cette 47e édition du Festival d’Automne à Paris. Il permet de découvrir de nouvelles générations, venues des quatre coins du monde, qui savent brouiller les pistes et les repères. Ainsi, Hideto Iwaï, qui a créé son premier spectacle en français, s’inspire de la vie de participants de Gennevilliers (Ile-de- France) ; ou encore Kurô Tanino, avec « The Dark Master», où les relations au sein d’une auberge japonaise dérapent pour suivre un chemin à la fois sensuel et dérangeant, burlesque et sulfureux. Sans oublier Laetitia Dosch avec « Hâte, tentative de duo avec un cheval », deux monologues, ceux de la femme et du cheval, qui questionnent sur les rapports de pouvoir et la frontière trouble entre amour et haine.
Laetia Dosch – HATE © Dorothée Thebert Fillige
Danse et spectacle sont aussi présents, entre autres grâce à Anne Teresa De Keersmaeker et sa première édition « Échelle Humaine / Violin Phase », une pièce historique de 1981,chorégraphiée sur la musique de Steve Reich. Puis, le performeur Takao Kawaguchi reproduit la danse de Kazuo Ohno, un fascinant travail sur l’authenticité et la profondeur, qui fait surgir de vertigineuses questions dans « Reliving the Butoh Diva’s Masterpieces ». On y trouve aussi des grands classiques, tel que « Le Grand Kabuki », de Iromoyô Chotto Karimame Kasane et Narukami, théâtre traditionnel japonais dont les origines remontent au XVIIe siècle et à l’époque d’Edo : le kabuki – ka, le chant ; bu, la danse ; ki, l’art de la scène – se caractérise par un jeu d’acteurs codifié et par un décor, des costumes et des maquillages très élaborés.
Un vrai festival d’ouverture et de découverte pour tous les goûts et couleurs !
Retrouvez toute la programmation du festival sur sa page internet : https://www.festival-automne.com/.