IRISH CELTIC ET LE LAC DES CYGNES
Interview de Nicolas Ferru
Les spectacles de danse irlandaise connaissent un succès planétaire. Était-ce important pour vous d’en faire profiter le public français ?
Oui, l’important pour moi était de créer un spectacle qui soit animé par une histoire, une trame narrative qui permette au public de se plonger pleinement dans la culture irlandaise. Irish Celtic rencontre un véritable succès depuis la création du premier opus en 2011, en partie grâce à ce supplément d’âme, qui le distingue à mon sens des autres troupes.
La thématique du voyage initiatique facilite-t-elle l’immersion du public dans cette culture ?
Effectivement, c’est un des moyens utilisés pour que le public ressorte de la salle en ayant vraiment eu l’impression d’avoir fait un aller-retour à Dublin. Nous sommes allés faire nos recherches en Irlande, et ce que l’on montre sur scène ressemble à ce que nous avons vu dans la rue, dans les pubs etc. Les décors, les costumes, la mise en scène reflètent une vérité. On propose au public quelques points d’ancrage grâce à la musique, en reprenant des titres connus comme Le Dernier des Mohicans ou les hits de A Star is Born, et en les réarrangeant à l’irlandaise. C’est une recette efficace.
Le Lac des Cygnes est un classique du ballet. Quelles sont les particularités de cette version ?
Le Lac des Cygnes est toujours un succès auprès du public, la preuve en est qu’à cette période de l’année, 5 ou 6 productions le dansent en simultanée. Originellement, la majorité de nos danseurs étaient russes, mais au vu des évènements récents, nous avons su nous adapter. C’est l’International Festival Ballet, avec ses artistes virtuoses, qui donnent leur singularité à cette version du ballet. Il y a aussi les décors pensés par Vjatcheslav Okunev qui travaille fréquemment avec le théâtre Mariinski de Saint Pétersbourg et la Scala de Milan, qui sont vraiment exceptionnels et plongent le spectateur dans un univers à part.
Quels sont les enjeux d’adapter une telle production à la scène du Casino de Paris ?
Vous parlez à un producteur, donc les enjeux pour nous sont souvent financiers ! On espère que l’argent, le temps et le talent investis dans le projet soient rendus rentables par une appréciation du public. Je tenais également à pouvoir présenter aux spectateurs une production de grande qualité à un prix abordable, car en ce moment, c’est évidemment compliqué pour tout le monde.
Le Lac des Cygnes, du 20 au 23 février
Irish Celtic, du 14 au 23 mars
Les deux, au Casino de Paris