LA COMPAGNIE DES BALLONS ROUGES – ÉCOLE PÉRIMONY

LÀ OÙ LES RÊVES DEVIENNENT RÉALITÉ

Formatrice de talents depuis plusieurs décennies, l’École d’Art Dramatique Périmony est un passage obligatoire pour tous les passionnés de théâtre.Camille Delpech et Heidi Bay, anciennes élèves de l’école, ont formé leur propre troupe intitulée La Compagnie des Ballons Rouges. Sur la scène du Funambule dès le 26 février avec “Le Barbier de Séville”, elles évoquent avec nous leur parcours.

Vous avez été formées au sein de la célèbre École Périmony, pourquoi avoir choisi cette formation plutôt qu’une autre ?

Camille Delpech : Je faisais des études en fac et j’allais commencer un master de recherche. Je savais que je voulais être comédienne et j’avais besoin d’une école de théâtre qui accepte que je suive ma formation universitaire en parallèle. Mon choix s’est porté sur l’École Périmony, où l’on nous encourage à étudier et travailler. De plus, l’inscription en première année est ouverte à tous au sein de cette école, ce qui favorise l’égalité des chances.
Heidi Bay : J’avais suivi des cours en amateur à Nice et en arrivant à Paris, j’ai voulu me professionnaliser et ai choisi Périmony pour sa bonne réputation, sa qualité d’enseignement transversal (aussi bien de théâtre que de chant et de diction) et l’implication des professeurs. Il y existe une véritable bienveillance et un fort esprit familial.

Comment a surgi l’idée de créer votre propre troupe théâtrale ?

CD : Elle a surgi lors de ma rencontre avec les autres membres de la troupe au sein de l’École. Ce fut un coup de foudre professionnel. Depuis, nous ne nous sommes pas quittés et avons commencé sur scène avec Le Barbier de Séville qui est notre premier spectacle.
HB : Avec les autres membres de la troupe, nous avons forgé un lien amical et d’admiration. Nous savions dès le départ que nous partagions la même méthodologie de travail, le même investissement et les mêmes sensibilités.

Où réside selon vous la modernité dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais ?

CD : Elle se trouve dans le texte, c’est le propre d’une œuvre classique. Pour notre adaptation de la pièce, nous avons conservé le texte original et travaillé sur l’interprétation des personnages afin de l’intégrer au XXIème siècle et la rendre audible pour le public actuel.
HB : Le texte de Beaumarchais aborde des thématiques actuelles, par exemple celle de la condition féminine avec le personnage de Rosine que j’interprète, le texte original contient des phrases intemporelles qui peuvent toucher toutes les générations.

Avez-vous d’autres projets en préparation ?

CD : Nous sommes en train de travailler sur Léocadia de Jean Anouilh que nous avons découverte à l’école Périmony. Comme je serai actrice dans la pièce, je ne m’occuperai pas de la mise en scène.
HB : Nous avons différents projets d’écriture. J’ai personnellement travaillé sur l’adaptation d’un roman en pièce.

Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant commencer une carrière théâtrale ?

CD : À mes élèves de secondaire, je leur dis qu’il est possible de combiner leur passion pour le théâtre avec leurs études et leur conseille d’intégrer une école de théâtre.Aux élèves déjà inscrits dans une école de théâtre, je les motive à créer leur collectif et à décloisonner les titres afin que toutes les personnes de la troupe puissent proposer leurs idées et s’épanouir.
HB : Je dirais à cette personne d’être curieuse, d’explorer et de croire en la force d’un collectif pour avancer.

Par Julia Babaran