LENNON ET MCCARTNEY

FESTIVAL D’AVIGNON – Régis Lionti et Zuriel de Pesloüan – Dans l’intimité d’un duo mythique

Entrez dans la légende avec « Lennon et McCartney » : la première pièce de théâtre qui nous raconte les Beatles ; leur succès triomphal, leurs querelles, et surtout leur amitié tumultueuse ! Régis Lionti (Paul McCartney) et Zuriel de Pesloüan (John Lennon) nous invitent dans les coulisses de cette audacieuse création.

Pour commencer, racontez-nous vos parcours respectifs…

Régis Lionti : Après une prépa HEC et une carrière de responsable commercial export pour une usine de bijoux, j’ai souhaité réaliser mon rêve d’enfant. C’est ainsi que j’ai décidé de m’inscrire au cours Florent, et que je suis devenu comédien.

Zuriel de Pesloüan : Mon parcours est éclectique, je joue au théâtre, à la télévision et au cinéma. J’ai donné la réplique à Russell Crowe dans Robin des bois et suis apparu avec Keanu Reeves dans John Wick 4 ! Cette année, à Avignon, je défends Lennon et McCartney, et aussi mon premier one-man-show : The Dead Man show.

Pouvez-vous nous présenter le spectacle Lennon et McCartney ?

ZP : Nous devons ce joli script à Germain Récamier, spécialiste “BeatleManiaque”, qui a imaginé, pour le public, des retrouvailles entre Paul et John, quelques jours avant l’assassinat de celui-ci.

RL : Après quatre ans de silence, McCartney décide de rendre visite à son ami, dans son appartement new-yorkais. Ils vont en profiter pour régler certaines tensions, se remémorer d’excellents souvenirs et pourquoi pas parler du futur…

Qu’est-ce qui vous a séduit à la lecture du texte de Germain Récamier ?

ZP : Son écriture nous plonge dans une atmosphère à la fois cynique, émouvante et imaginative, le tout dans un exercice quasi journalistique. Les événements mentionnés ont réellement eu lieu. Cette pièce est l’œuvre d’un amoureux de la légende des Beatles, d’une époque libre et sans entrave, et bien sûr, du rock and roll !

RL : C’est un huis clos entre deux génies de la musique, un texte très renseigné, à la fois sur la carrière du groupe mais aussi sur les anecdotes de chacun.

Comment êtes-vous entrés dans la peau de ces personnages iconiques ?

RL : J’ai essayé de trouver le plus d’images possible, dans des interviews ou des documentaires, pour regarder comment McCar tney se compor tait et récupérer son énergie.

ZP : Je me suis d’abord replongé dans les vinyles hérités de mes parents ! J’ai ensuite passé des nuits à me documenter sur John Lennon. Cependant, je n’ai pas cherché à le singer, j’ai essayé de le comprendre. Sa personnalité est éloignée de l’image que je m’en faisais. J’avais tendance à le prendre pour un baba cool, alors qu’il était nerveux, plus proche d’un Kurt Cobain que d’un Bob Marley. Tout ceci est évidemment très subjectif.

L’intrigue se penche sur la relation complexe qui unissait les deux artistes. La pièce est avant tout une histoire d’amitié ?

ZP : D’amour sur tout ! Lennon et McCartney ont évolué dans une symbiose qui a donné le meilleur du rock des années 60, pour se déchirer dans la décennie suivante, pour des raisons malheureusement assez obscures.

RL : Ce spectacle nous permet de vivre un moment intime avec eux, on les voit évoluer comme jamais auparavant. C’est une histoire d’amitié entre ces deux copains d’enfance, mais également avec les autres membres du groupe qui sont présents dans les anecdotes évoquées.

Vous formez un duo complice, vous prenez visiblement un réel plaisir à jouer ensemble…

ZP : Avec Régis Lionti ? Je le hais, c’est une torture sans nom de travailler avec ce type ! Régis, ne m’en veux pas, j’essaye d’être drôle.

RL : Notre complicité s’est créée sur scène et en dehors du plateau. Cela nous permet indéniablement de représenter un attachement sincère entre Lennon et McCartney.

Les tubes incontournables des Beatles émaillent la mise en scène. Le public aura-t-il le plaisir de vous entendre chanter en live ?

RL : La pièce est principalement orientée sur le rapport entre les protagonistes, mais les spectateurs pourront écouter, en direct, un extrait de Hey Jude, ainsi que Jealous Guy, en hommage à John Lennon.

ZP : Quand Régis joue et chante Jealous Guy, j’avoue que je pleure dans l’obscurité des coulisses. J’exagère, mais je vous assure que ça fait fondre les tripes, désolé pour l’image !

FESTIVAL D’AVIGNON

Du 7 au 29 juillet à 18h à l’Atypik Théâtre

Par Marie-Lys de Cerval