MARCUS

Interview de Jean-Baptiste Marcenac

Jean-Baptiste Marcenac joue pour la première fois dans un seul en scène. Il incarne Marcus, le héros de la nouvelle pièce de Stéphane Guérin, qui nous entraîne dans le milieu de la haute couture. Les thématiques abordées sont intemporelles : la réussite sociale, le couple, la paternité, l’adoption… Le comédien se livre sur cette pièce fascinante !

Marcus est un conte moderne, adaptation du mythe de Faust dans une version contemporaine, placée dans le milieu de la mode. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur le synopsis ?

Marcus, c’est l’histoire d’un homme qui n’est pas heureux dans sa vie, qui s’en rend compte mais qui ne sait pas comment faire pour s’en sortir. Il est prisonnier de son destin, jusqu’au jour où il rencontre un gamin de 16 ans, qui va transformer sa vie.

IL Y A TELLEMENT DE PERSONNAGES FORTS AUTOUR DE MARCUS

Vous êtes entouré d’une belle équipe pour ce projet : Stéphane Guérin à l’écriture, Olivier Macé à la mise en scène, entre autres. Comment en êtesvous arrivés à travailler ensemble ?

Je sais que je ne suis pas un auteur, mais je sais aussi que j’ai parfois de bonnes idées, alors j’ai donné un thème à Stéphane Guérin dont j’ai toujours aimé la personnalité et le style, et quelques mois plus tard Marcus est né sur le papier. Ensuite la rencontre totalement inattendue avec Olivier Macé a été prépondérante, comme un accélérateur de particules, et Marcus a fait ses premiers pas sur scène.

C’est une histoire aux échos de Cendrillon que nous présente la pièce ; le passage d’une existence sans histoire à une autre, extraordinaire, grâce à une rencontre, en l’occurrence un jeune Dylan, 16 ans. Vous êtes pourtant seul sur scène. Est-ce que ça a été un défi d’évoquer ainsi un personnage si fort, bien qu’absent ?

Oui, mais pas que pour Dylan, il y a tellement de personnages forts autour de Marcus ! Le défi, ça a été de donner vie à tous les personnages de cette histoire, sans changer de costume, sans accessoire, juste en travaillant sur les personnalités des personnages, et les lumières. C’est Éric Schoenzetter, dont j’avais découvert le travail sur La magie lente de Denis Lachaud, mise en scène par Pierre Note, qui a créé l’univers visuel de Marcus, bien aidé par la première scénographie d’une artiste spécialisée dans les tissages pour la haute couture, Frédérique Lamagnère !

LA MAGIE NE S’EST JAMAIS DÉMENTIE, LE PUBLIC EST EMBARQUÉ DANS CETTE HISTOIRE !

Marcus aborde des thèmes très importants et assez lourds, tels que la paternité et l’adoption, qui sont évoqués dans le Faust de Goethe. Ce sont des sujets qui résonnent encore aujourd’hui, selon vous ?

Pour moi ce ne sont pas des thèmes lourds mais forts ! Je suis moi-même un papa et le sujet de l’adoption ne m’est pas étranger, à plusieurs titres. C’est comment il est abordé par l’auteur qui le rend intéressant à mes yeux ! Le besoin de paternité est rarement abordé au théâtre et dans Marcus c’est un besoin d’amour, et ce qu’en écrit Stéphane Guérin est bouleversant.

Vous avez déjà pu présenter cette oeuvre au Festival d’Avignon. Quelle a été la réception du public ?

Nous avons créé Marcus au Théâtre de l’Oriflamme pour Avignon 2023, je l’ai joué 20 fois, et la magie ne s’est jamais démentie, le public est embarqué dans cette histoire, et les réactions sont tout simplement émues et émouvantes. Marcus touche les gens et cette magie me fascine.

Une dernière chose à ajouter ?

Oui, je tiens à remercier l’ADAMI et son programme « Déclencheur » sans qui Marcus n’aurait jamais vu le jour. Et merci à tous ceux qui ont cru et qui ont donné de leur énergie à ce magnifique projet.

À partir du 7 octobre, à la Comédie Bastille

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Par Léa Briant