NED GRUJIC

Metteur en scène et parolier de « Guignol, le spectacle »

© Hannah Jazz-Mertens

C’est une nouvelle aventure de Guignol qui arrive sur les planches. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’intrigue ?

Elle se passe dans une ville imaginaire que nous avons baptisée Lyondres en références à Lyon, la patrie de Guignol, et à Londres, pour l’univers de Dickens duquel nous nous inspirons. L’intrigue imaginée par notre auteur Anthony Michineau est la suivante : Parce que le théâtre de marionnettes de Monsieur Henry va être détruit par la cruelle Betty, Guignol et ses amis vont se transformer en humains pour tenter de le sauver.

Pour la première fois, la classique marionnette est mise de côté pour être incarnée par un jeune acteur, Simon Draï. Quels ont été les défis de cette adaptation inédite ?

Il faut faire accepter au public le fait que Guignol devienne un héros humain, alors que la tradition veut qu’il soit le chef de file de la marionnette française. Nous avons donc décidé de jouer sur les deux registres : le voir exister à la fois en tant que marionnette dans son castelet, puis, par une astuce dramaturgie, le voir se transformer en être humain avec ses compagnons. Nous désirons ainsi contribuer à re-populariser le personnage auprès de nouvelles générations d’enfants.

Comment avez-vous réussi à moderniser ce classique pour enfants ?

En créant une comédie musicale avec de belles chansons très pop anglaise composées par Sorel, et en ancrant l’esthétique de Guignol dans une histoire à la Toy Story et une atmosphère voisine d’Harry Potter. Cela nous a semblé être un moyen judicieux pour séduire les générations d’enfants familiarisées avec ces univers.

Vous êtes accompagné d’une belle équipe pour ce musical ! Pouvez vous rapidement nous la présenter ?

Simon Draï interprète Guignol tout en fougue et en sensibilité, Lucie Mantez prête son tempérament à Émilie, une jeune fille qui n’a pas froid aux yeux, Aurore Blineau et Victor Bourigault incarnent Madelon et Gnafron avec une fantaisie gourmande. Quant à la méchante Betty, elle est campée avec une cruauté jubilatoire par Margaux Lloret face à Vincent Gilliéron en Monsieur Henry, marionnettiste touchant et poétique. Et je n’oublie pas ma formidable équipe créative qui a mis tout son talent et son imaginaire pour faire rêver petits et grands.

Jusqu’au 31 décembre, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse

Par Léa Briant