QUAND « LE SECRET DE SHERLOCK HOLMES» SE DÉVOILE

Au théâtre La Bruyère « Le Secret de Sherlock Holmes », la comédie policière et d’aventures de Christophe Guillon et Christian Chevalier est un immense succès depuis le 14 avril. Les coulisses des théâtres sont des lieux fascinants. « Théâtres & Spectacles de Paris » a été invité à vous faire vivre le spectacle de l’intérieur lors de la 117e représentation…

Laura Marin (Katryn Stepplelton) Didier Vinson (Sherlock), Hervé Dandrieux (Dr Watson), Emmanuel Guillon (Inspecteur Lestrade) et Christophe Guillon (Comte Sylvius), sont présents une bonne heure avant le début de la représentation. Arthur, le régisseur, vérifie le bon emplacement des décors sur scène. Tout est parfaitement réglé au millimètre. « Les combats à l’épée et à la canne épée le sont aussi. À chaque représentation, cela fait monter l’adrénaline », précise Christophe, co-auteur, comédien et metteur en scène. Chloé, l’habilleuse, vérifie que tous les costumes sont bien en place. Elle assurera aussi le rôle d’accessoiriste, pendant le spectacle. On se croise, on se change dans les loges, on précise une situation, on répète une partie du texte, à 15 minutes du lever de rideau, tout le monde est concentré. Christophe se poste derrière le rideau. Il prend le pouls de la salle. « J’adore écouter le brouhaha du public. Cela entre dans ma préparation. Je reçois l’ambiance avant mon entrée. » Bien sûr qu’il a le trac, comme tous les
autres comédiens. Cette sensation d’avoir « la peur de ne pas être à la hauteur. » elle est nécessaire « pour donner le meilleur de moi-même. »

Écran de contrôle

Juste avant d’entrer en scène, tous les comédiens se font l’accolade et la bise. Ils se tapent dans les mains et se lancent des « Merde ! » ! Christophe lance à tous « Allez, Rock’n roll ! ». Le rideau se lève, première réplique, « Vous tombez bien M’sieur l’agent ! ». Au mur est accroché l’écran de contrôle qui permet de suivre le spectacle. Régulièrement, les comédiens observent ce qui se déroule sur les planches. Parfois Christophe, le metteur en scène, reprend le pas sur le comédien. Il récite en même temps certaines tirades, où il va échanger avec les artistes pour bien préparer la scène suivante. « Bien joué, c’est bien ça », lance t-il aux comédiens après une scène clé. Il y a parfois des effets spéciaux qui doivent obligatoirement fonctionner. C’est un challenge perpétuel qui est tenu à chaque représentation : le théâtre c’est aussi le système D.

Un tourbillon permanent

Christophe se prépare à faire tomber de la vaisselle et des couverts en aluminium au moment où Sherlock va lancer sa robe de chambre en coulisses. L’effet est réussi dans le bon timing, et on enchaîne ! C’est un tourbillon permanent. Laura change de vêtement rapidement pour une superbe robe et attend de revenir sur scène. Elle finit par se rendre à l’autre bout des coulisses en passant discrètement derrière les panneaux roulants du décor. Christophe descend dans les loges se changer. Didier en profite pour se rafraîchir et repart dans la foulée sur scène en croisant Hervé. Chloé qui s’était avancée derrière le rideau, se prépare à l’aider à enfiler un autre costume. Dans la salle les rires fusent. Emmanuel avec son rôle décalé d’inspecteur Lestradre fait mouche à chaque réplique. Pas de doute, le burlesque du spectacle plaît à tous les publics. 

Anniversaire

Après une heure trente cinq trépidante de spectacle, les comédiens saluent les spectateurs dans un tonnerre d’applaudissements. Cette 117e représentation se termine sur une note bien sympathique. C’est l’anniversaire de Didier ! Toute la salle reprend un chaleureux Happy Birthday. Pas le temps de souffler. La troupe toujours costumée repart immédiatement à la sortie du théâtre pour échanger avec les spectateurs et se livrer à de belles séances photos très appréciées du public. Le théâtre La Bruyère avec Les 39 marches n’avait pas connu un aussi grand succès depuis une douzaine d’années. Le Secret de Sherlock Holmes est bien parti pour en gravir de très nombreuses vers un triomphe bien mérité !

Par Marc Bélouis.

Au THÉÂTRE DE LA BRUYÈRE