Zize Dupanier à la Comédie Caumartin

Un one-maman show pagnolesque à la Comédie Caumartin                                                              

Mi-cagole mi-bourgeoise, c’est avec beaucoup d’ambition que Zize Dupanier prétend marier son fils. Elle veut faire de cet événement le mariage du siècle et compte tout organiser… mais c’est sans compter sur la belle famille. Rien ne va se passer comme prévu ! Gags, quiproquos, imbroglios et rebondissements s’enchaînent durant ce spectacle complètement déjanté.

Dans la lignée des charismatiques « Madame Sarfati » (Élie Kakou) ou Marie-Thérèse Porchet, la tornade Zize, avec sa gouaille et sa logorrhée verbale, va retourner la capitale ! Envahissante, autoritaire, exubérante, obstinée, mais aussi généreuse, naïve, fragile et aimante, impossible de résister à ce personnage haut en couleurs tout droit sorti d’un film de Pagnol ! Nous avons donc eu envie de le rencontrer !

 

Comment est né ce personnage ?

À Marseille, tout le monde connaît une « Zize » : c’est une femme exubérante, très ou trop voyante, généreuse, pulpeuse, un brin naïve, attachante, la meilleure copine… Zize est née à partir de souvenirs et de rencontres tout au long de ma jeunesse. Mes parents tenaient un bistrot, je faisais mes devoirs dans l’arrière-salle et j’écoutais tout ce qui s’y racontait. De manière générale, ce quartier populaire et Pagnolesque où j’ai grandi m’a beaucoup inspiré pour créer Zize.

Quelle est sa personnalité ?

Elle est colorée, toujours positive, enjouée, drôle et naïve. C’est une personne généreuse dans tous les sens du terme… Elle est le contraire de tout ce qu’elle pense être. C’est sans doute pour cette raison qu’elle est si heureuse de vivre !

Qu’est-ce qui t’a poussé à monter sur scène ?

En Primaire, j’ai remplacé une comédienne pour jouer une « femme savante », par hasard. Jouer une femme est venu très tôt. A 14 ans, j’ai rencontré grâce à des amis de mes parents : « Le Théâtre ». Pour moi, le théâtre se définissait par deux noms : Molière et Richard Martin. J’ai trainé dans les couloirs et les coulisses du Toursky (le plus célèbre théâtre de Marseille) tant que je le pouvais. Je sentais l’angoisse venir à moi lorsque le jour tombait et que la nuit étendait son voile. Cela signifiait que je devais rentrer à la maison. Un soir, j’ai été voir la pièce “Lily Et Lily” au Théâtre du Gymnase avec Jacqueline Maillan. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je deviendrai un saltimbanque. Au Cours Florent, Raymond Acquaviva m’a permis de me découvrir et d’avoir la certitude que je serai comédien.

Peux-tu nous présenter le spectacle ?

C’est le troisième opus des aventures de Zize, en bonne mère « Juivoarménio-italo-marseillaise ». Il est vrai que cela fait beaucoup dans un seul corps, mais il y a de la place ! (Rires). Elle marie son fils : Paulo. Selon elle, c’est le plus beau du quartier et elle aurait bien aimé lui trouver sa future femme. À son grand regret, c’est une désirable suédoise qui a réussi à enflammer son coeur. Le hic : elle ne plaît pas du tout à Zize, qui va essayer de faire changer d’avis son fils. Sans succès…

En incarnant ce personnage, peux-tu tout oser ?

Bien sûr, « ce n’est pas moi qui le dit, c’est elle… ». C’est comme Jeff Panacloc et Jean-Marc. La différence, c’est que Zize ne porte pas le poids de la marionnette. Durant le spectacle, je fais passer des messages sur l’ouverture d’esprit, notamment avec la scène où Ramon et Pedro s’installent ensemble et « n’emmerdent personne ». Pour moi, c’est très important !

C’est quoi une fougasse ?

C’est un pain provençal. À Marseille, on surnomme familièrement le sexe de la femme avec ce mot : « Elle a la fougassegourmande », pour dire que c’est une cochonne… (Rires).

À partir du 3 Octobre, du mardi au samedi, à la Comédie Caumartin.