BRUNO DRUART ET PATRICK ANGONIN

Le duo gagnant

Avec plus de quarante comédies créées en France et à l’étranger, la passion du théâtre et de la comédie anime ce couple d’auteurs à succès. Rencontre.

Qui / qu’est-ce qui vous a donné à chacun le goût de l’écriture ?


Bruno Druart
: Pour moi c’est assurément l’émission Au théâtre ce soir qui a baigné mon enfance. Je me rendais également au théâtre à Paris une fois par mois dès l’âge de quinze ans. Les pièces grinçantes de
Jean Anouilh me passionnaient.
Patrick Angonin : Je suis venu à l’écriture par la poésie. Ma rencontre avec Bruno a été décisive.


Vos premières créations respectives ? Quand était-ce ? Quelle était votre ambition à l’époque ?


BD
: J’ai débuté au Café Théâtre en 1987, la pièce s’appelait Janine Truchot a disparu. J’ai mis dix années pour créer cette pièce qui a été jouée plus de 600 fois… Puis la pièce Vive l’amour, qui a été quant à elle jouée 450 fois au Théâtre d’Edgar. Ensuite est arrivé mon premier tournage pour FR2 sans vedettes… Puis ce sont enchaînés 18 tournages pour FR 2, FR3, Paris Première, Comédie Plus etc. Malgré tout, je dois avouer que je n’ai jamais eu de plan de carrière.
PA : Avant de rencontrer Bruno en 1999, la création poétique prenait toute mon énergie.


Pourquoi avoir choisi le domaine de la comédie ?


PA
: La légèreté de la comédie m’a toujours permis de m’évader d’un quotidien souvent compliqué.
BD : Heureux, enthousiaste et optimiste de caractère, je pense que ce moyen d’expression est salutaire. On dit beaucoup de choses plus graves qu’il n’y parait dans la comédie…


Comment se passe votre collaboration lors de l’écriture des pièces ?


PA
: Bruno reste le pivot de notre écriture. Nous travaillons comme des artisans à quatre mains et mon intervention se fait naturellement, sachant que nous sommes complémentaires. Nous essayons surtout de diversifier notre humour dans tous les genres de comédies.

Vos pièces sont interprétées tant par des comédiens populaires que par des troupes de théâtres amateurs. Une fierté ?


BD
: Quelle fierté oui ! Et ce n’est pas fini, il y a tant de comédiens sympathiques et talentueux, toutes générations confondues. Nous sommes riches de nombreuses belles rencontres comme Pierre Santini, Christian Vadim, Claude Gensac, Christian Marin, Marie-Paule Belle, pardon de ne pas tous les citer.
PA : C’est un réel plaisir de voir nos pièces choisies par les responsables culturels et d’avoir un public toujours
fidèle à nos créations.
BD : Nous avons en effet rencontré un franc succès avec les troupes amateurs grâce à l’édition de nos textes chez la Librairie de la Traverse à Nice et la Librairie Théâtrale, rue Marivaux à Paris. Ce sont des gens passionnés qui fournissent un travail de grande qualité.

Un livre ou un auteur indispensable à vos yeux ?


BD
: J’aime entre autres les pièces du regretté Eric Assous. Je lis deux livres par semaine, dans tous les genres. J’ai une tendresse particulière pour Jean d’Ormesson mais aussi par nostalgie, pour les policiers humoristiques de Jean Pierre Ferrière.
PA : J’aime l’oeuvre du poète Yvan Didier Barbiat.


Quels sont vos projets à venir ?


BD
: Après Paris, Les tontons farceurs repartent pour une seconde tournée jusqu’en février 2023. En novembre, création à Marseille de Bas les masques avec Charlotte Valandrey, Patrice Laffont, Dominique Delacoste (la célèbre « vamp »), Loïse de Jadaut, et Mike Fédée sur une mise en scène d’Olivier Macé. Nous allons aussi travailler avec Anne Bourgeois pour Irrésistible Offenbach. (brunodruart.com) Production : Les Lucioles

ALHAMBRA PARIS

Jusqu’au 31 juillet 2022