JOSÉPHINE BAKER, LE MUSICAL

Le spectacle-hommage à ne pas rater avant qu’il ne parte en tournée

© Julien Vachon

Jean-Pierre Hadida, auteur-compositeur et scénographe, nous parle des six facettes de la célèbre icône Panthéonisée et de la prouesse des artistes exceptionnels qui laissent chaque soir le public tour à tour exalté, bouleversé, puis l’âme et le coeur comblés d’espoir.

Il y a 6 femmes en Joséphine

Joséphine – la métisse descendante d’esclaves Joséphine Baker est née à Saint Louis dans le Missouri. Enfant, elle fait des ménages et danse dans la rue. Précoce, à 13 ans elle épouse Willie Wells pour « vivre » sa vie.

Joséphine – le phénomène des Années Folles – Joséphine fait scandale nue à Paris avec sa célèbre ceinture de bananes. C’est la première star noire du monde.


Joséphine – l’icône-star internationale du music-hall – Joséphine, danseuse et chanteuse triomphe sur les scènes avec son inoubliable chanson « J’ai deux amours« , qui fera le tour du monde.

Joséphine – la résistante – Espionne, officier de l’armée de l’air, Joséphine se met au service de son nouveau pays et rejoint les services secrets de la France libre.

Joséphine – la militante – Militante contre le racisme, elle est membre de la Licra et « compagnon » de Martin Luther King dans sa lutte pour les droits civiques.

Joséphine – la maman humaniste – Maman de la célèbre « tribu arc-en-ciel » et ses 12 enfants de couleurs et d’origines différentes, elle reste la figure de proue de la tolérance et de la fraternité universelle.

Des performances artistiques époustouflantes

Nevedya a reçu le prix de la Révélation féminine pour sa performance dans le rôle de Joséphine aux Trophées de la comédie musicale ; cependant les artistes sont tous surprenants. Pouvez-vous nous parler de ces danseurs-chanteurs-acteurs ?

Ils sont 9 à entourer la star et endossent une cinquantaine de rôles différents, traversant les époques et les personnages. Ce sont de vrais transformistes. Je salue au passage Laura Edouard, Spity Drame et Kelly Manceaux, coiffeuses maquilleuses et costumes qui opèrent un ballet incessant en coulisse pour que la magie opère. Nicolas Toussaint en Gabin enchaîne sur un Brialy plus vrai que nature, César Vallet peut aussi bien être l’ambitieux amant Pépito que le tendre Jo Bouillon, dernier mari de la star. Joseph de Cange incarne parmi une dizaine de sujets, le vieux Billy, Willie ou le vénérable Martin Luther King. Impressionnant.

Les femmes sont à l’honneur

Autour de Joséphine Baker, quels sont les autres rôles féminins ?

Je suis très fier qu’une femme, Florie Sourice, ait chorégraphié et dirigé ces jeunes artistes, que cela soit Pénélope Beaulieu en Princesse Grace, la maman de Joséphine, Élise Fillin Caillet et Miss Kaiser, Coline Perrocheau. Elles nous éblouissent chaque soir retraçant le parcours incroyable de celle qu’on surnommait la « Vénus noire ».

Par Sabine Komsta

À partir du 25 octobre, à Bobino

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