L’INCROYABLE HISTOIRE DE L’ÎLE MYSTERIEUSE

Embarquement immédiat pour une formidable expérience : un voyage-aventure pour rire et pour frémir en famille !

© Yann Slama

L’aventure est au coin de la rue : une étonnante occasion de s’évader attend un public toutes générations confondues à Montparnasse, au Grand Point Virgule ! Après le succès des « Aventuriers de la Cité Z », Jack Beauregard, l’Indiana Jones français, revient nous entraîner à ses trousses dans une pétillante et désopilante équipée : « L’Incroyable histoire de l’île mystérieuse ».

Tout ça à la fois

Cyril Gourbet
© Luka Kellou

C’est mieux que le cinéma, encore mieux qu’un livre ou un parc d’attraction, car c’est tout ça à la fois. Un de ces bons moments à partager en famille ou entre amis, de ceux qui laissent un souvenir joyeux et durable. Un divertissement qui a un goût d’enfance et de fête pour les fans d’Indiana Jones, de Jules Verne et de Jurassic Park. Les auteurs imaginatifs, Cyril Gourbet et Frédéric Bui Duy Minh ont soigné le texte de cette trépidante histoire en y semant tous les ingrédients des films d’action dont ils sont friands. Le dessein de Cyril Gourbet (auteur et metteur en scène) est de rendre le théâtre accessible aux familles, de proposer une invitation à s’échapper du quotidien, et une occasion de rire aussi. Dès les premières secondes le ton est donné, l’immersion est immédiate, des personnages déboulent de la salle à la scène.

C’EST MIEUX QUE LE CINEMA, ENCORE MIEUX QU’UN LIVRE OU QU’UN PARC D’ATTRACTION, CAR C’EST TOUT CA A LA FOIS

1942, la France occupée…

En 1942 dans la France occupée, un escroc mythomane croise Louise de Talleyrand, jeune et courageuse résistante, prisonnière de la Gestapo. Elle parvient à s’enfuir et révèle la raison de son arrestation : elle seule est capable de retrouver l’île convoitée, « Boyuca », qui abrite un incroyable trésor : le secret de l’immortalité. Les deux héros bravent mille dangers pour atteindre la fameuse fontaine de jouvence. Entre histoires vraies et légendes, en cargo, en avion, en vélo, aux prises avec la Gestapo ou dans une jungle épaisse, le public voyage avec tous les personnages à un train d’enfer. Les cinq acteurs talentueux, Cyril Gourbet, Capucine Bronkhorst, Florian Mauber, Frédéric Beaune et Loïc Lacoua rivalisent de virtuosité en incarnant 17 personnages en 26 tableaux étourdissants.

© Yann Slama

Un tourbillon jubilatoire

Les scènes s’enchaînent dans un tourbillon jubilatoire avec des références burlesques et légères pour les amoureux des films d’action, de l’humour des comédies populaires françaises, des voyages extraordinaires de Jules Verne et de la « patte fantastique » à la Jurassic Park. Les blagues et jeux de mots créent une joyeuse proximité avec le public, avec plusieurs degrés de lecture pour tous les âges. Les rires ponctuent ce voyage avec ces compagnons très attachants. La magie est totale, tous les ressorts de cette immersion sont de grande qualité. Pour ces décors ingénieux, Cyril Gourbet (avec l’aide du scénographe Olivier Prost) a conservé sa « signature » en nous plongeant dans une bande dessinée où les personnages bondissent hors des pages ou y disparaissent par un ingénieux système de rideaux de fils sur lesquels sont projetées les superbes illustrations de Jean-Paul Bordier et Philippe Chapelle. La bande son originale de Romain Trouillet rythme les différents tableaux. L’alchimie est parfaite, elle pétille et ricoche entre décors, effets spéciaux, lumières, vidéo, costumes, son et jeu virtuose des acteurs.

© Yann Slama

Un vélociraptor ?

L’étonnante participation d’un accessoire de taille, un vélociraptor bluffant plus vrai que nature, complète l’interaction parfaite avec le public séduit. L’effet est garanti : à son apparition, les adultes sont étonnés et conquis, les enfants subjugués et comblés. A l’issue de ce voyage, chacun garde un sourire aux lèvres, emporte une énergie renouvelée. Le pari de cette comédie est relevé avec maestria, les grappes de spectateurs se retrouvent sur le trottoir, étonnées, semblant guetter encore le dinosaure échappé.

Jusqu’au 3 septembre, au Grand Point Virgule.

Par Sabine Komsta